La justice n'en a pas fini avec l'ancien producteur. Ce dernier a dû se présenter au tribunal en raison d'une modification de la loi new-yorkaise concernant les conditions de libération sous caution. Les dossiers de tous les accusés qui en ont bénéficié font actuellement l'objet de minutieuses revérifications.
Inculpé en mai 2018 pour agression sexuelle et viol, Harvey Weinstein a été remis en liberté moyennant une caution d'un million de dollars, le port d'un bracelet électronique et la remise de son passeport aux autorités. Cependant, craignant qu'il ne prenne la fuite, la procureure Joan Illuzi-Orbon a demandé au juge d'augmenter la caution de l'accusé de un à cinq millions de dollars.
Retour à la case prison ?
La procureure a déclaré que le bracelet électronique d'Harvey Weinstein n'avait émis aucun signal à plusieurs reprises. En septembre et en octobre dernier, il n'était plus localisable pendant des heures, ce qui a poussé la femme de loi à envoyer un agent à son domicile de New York. Toujours selon Joan Illuzi-Orbon, Harvey Weinstein pourrait s'il le souhaite "partir en jet privé dans un autre pays" puisqu'il bénéficie de "ressources presque illimitées". L'ancien homme fort d'Hollywood utilise en effet fréquemment ce moyen de locomotion pour ses déplacements sur le territoire américain. Des raisons suffisantes pour que la magistrate réclame que le montant de la caution soit désormais fixé à cinq millions de dollars, pour un éventuel retour en prison.
Une des avocates de l'instigateur du mouvement #MeToo a assuré que son client n'avait aucune intention de se soustraire à son procès :
Une fois en octobre, le producteur est parti à Manhattan sans emporter le boîtier qui accompagne le bracelet mais a lui-même appelé un de ses employés pour le prévenir. Il n'y a jamais eu tentative de retirer le bracelet.
Le juge devrait rendre son verdict lors d'une nouvelle audience qui se tiendra le 11 décembre prochain. Le procès d'Harvey Weinstein aura lieu le 6 janvier 2020 et promet d'être fort médiatisé.