Hawa C. 
C’est au cours des années 2010 que Lizzo fait ses débuts dans l’industrie musicale. Si son premier album, Lizzobangers, a connu un succès honorable aux États-Unis, il ne lui a toutefois pas permis de percer à l’international. Mais son deuxième opus, intitulé Big Grrrl Small World, sorti en 2015, a suscité l’intérêt du producteur Ricky Reed, qui l’a prise en main avant de lui faire signer un contrat avec la compagnie Atlantic Records. Et Ricky Reed a eu du flair puisque le troisième album de Lizzo, Cuz I Love You, a été récompensé du prix de la meilleure performance pop solo lors de la 62ème cérémonie des Garmmy Awards.
Forte de son succès, Melissa Viviane Jefferson, de son vrai nom, a usé de son image pour mettre en avant le "body positive" et le "girl power". Fière de ses formes généreuses, qu’elle assume depuis sa jeunesse, Lizzo ne cesse de prôner l’acceptation de soi et milite également pour les droits de la communauté LGBT. Un combat auquel se sont ralliés de milliers de fervents fans, qui viennent, hélas, d’avoir droit à une terrible déception.
Lizzo accusée de harcèlement sexuel
En juin dernier, l’interprète de Just Good as Hell poussait un coup de gueule contre certains de ses détracteurs, nombreux à la juger sur son poids. Extrêmement blessée par les critiques qu’elle a pu lire sur la Toile, Lizzo s’est d'abord défendue d’avoir une mauvaise hygiène de vie. Elle a ensuite menacé de mettre fin à sa carrière dans une série de tweets, avant de mettre son compte en mode privé. Une prise de parole qui lui a valu une vague de soutien de la part des internautes.
Mais le vent est en train de tourner pour la chanteuse de 35 ans. En effet, ce mardi 1er août, une plainte a été déposée contre Lizzo par trois de ses danseuses. Celles-ci l’accusent d’avoir instauré un climat de travail toxique, en plus de les avoir harcelées sexuellement. Les trois plaignantes auraient également été victimes de discriminations à caractère racial et religieux et ont fait état d’une fausse séquestration.
Un incident les a aussi fortement marquées, alors qu’elles passaient la soirée avec Lizzo dans une discothèque des Pays-Bas. La chanteuse les auraient forcées à toucher des danseuses nues et d’effectuer des actes à la limite de la pornographie. Si Lizzo n’a pour le moment pas réagi à la polémique, quelques-une de ses anciennes collègues viennent de prendre la parole. Et elles ne gardent pas un bon souvenir de leur collaboration avec la Texane.
Une patronne despotique ?
Ce mardi 1er août 2023, Sophia Nahil Allison s’est laissé aller à quelques confidences en story Instagram. La réalisatrice s’est ainsi remémorée l’époque où elle travaillait avec Lizzo, "pour réaliser son documentaire". Et il faut croire qu’elle a été fort déçue du personnage : "Je n'ai pas l'habitude de commenter ce qui touche à la pop culture. Mais en 2019, j'ai voyagé un peu avec Lizzo pour réaliser son documentaire. Je me suis retirée après environ deux semaines", a-t-elle révélé., évoquant "un manque de respect". Et de poursuivre :
J'ai été témoin de son arrogance, de son égocentrisme et de son manque de gentillesse. Je n'étais pas protégée et j'ai été jetée dans une situation m*rdique avec peu de soutien. Mon esprit m'a dit de fuir aussi vite que possible et je suis très reconnaissante d'avoir fait confiance à mon instinct.
Quatre ans plus tard, Sophia Nahïl Allison n’a rien oublié de son expérience auprès de Lizzo :
J'ai l'impression d'avoir été étouffée et j'ai été profondément blessée, mais j'ai guéri. La lecture de ces témoignages m'a fait réaliser à quel point la situation était dangereuse. Ce genre d'abus de pouvoir se produit bien trop souvent.
Courtney Hollinquest, une ancienne danseuse de Lizzo, qui, bien qu’elle n’est pas porté plainte, a confirmé ces allégations : "C’est ce que j’ai vécu en travaillant avec elle", a-t-elle informé sur son compte Instagram.
Quant à Quinn Wilson, ex-directrice créative de Lizzo, elle a admis regretter "certains moments de {sa} propre expérience".
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