Magali Berdah est passée par des moments compliqués ces deux dernières années. Alors qu’elle avait fait fortune en fondant l’agence Shauna Events, celle qui était surnommée la papesse de la télé-réalité a vu son empire financier s’écrouler lorsque Booba a déclaré la guerre à ceux qu’il surnomme les "influvoleurs". Accusée d’être à la source de pratiques commerciales malhonnêtes, la femme d’affaires de 42 ans a vu ses fidèles de la première heure lui tourner le dos un par un. Elle avait fait l’objet d’un véritable acharnement sur la Toile. Aussi a-t-elle décidé de saisir la justice, déterminée à ne pas se laisser faire. Et son action aura payé.

En mars dernier, 28 personnes ont été condamnées pour cyberharcèlement aggravé et menaces de mort à l’encontre de Magali Berdah. Les prévenus ont écopé de peines allant de 4 mois de prison avec sursis à 18 mois d’emprisonnement, dont 12 mois ferme, sous bracelet électronique. Un verdict qui a satisfait les avocats de la plaignante. "La sévérité des peines prononcées est sans précédent dans une affaire de cyberharcèlement", ont-ils déclaré à la presse. Mais ces derniers ont encore du pain sur la planche et espèrent bien pouvoir à nouveau se réjouir de la décision du tribunal.

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Magali Berdah @ Instagram

Magali Berdah face à ses juges

En effet, ce lundi 30 septembre, c’est Magali Berdah qui s’est retrouvée dans le box des accusés, aux côtés de trois autres prévenus, lors de son jugement qui s’est ouvert au tribunal correctionnel de Nice. Le ministère public la soupçonne de "blanchiment d’argent" et d’avoir organisé la "banqueroute frauduleuse" de l’une de ses anciennes sociétés.

Car avant de devenir la patronne de Shauna Events, Magali Berdah vendait des mutuelles via une société de courtage. L'entreprise a fait faillite il y a environ dix ans et a laissé derrière elle un passif de 2,5 millions d'euros. Mais selon la justice, ce dépôt de bilan serait assez suspicieux pour qu’elle demande des comptes à l’épouse de Stéphane Teboul.

Quelques jours avant l’audience, Magali Berdah a accordé un entretien à Nice-Matin. Après s’être dit plutôt sereine quant à la décision du tribunal, la quadragénaire a expliqué plus en détails ce qui lui est reproché. "On me reproche la banqueroute, alors que je n'étais même pas la dirigeante, mais simple salariée. Des faits qui remontent à dix ans et qui n'ont strictement rien à voir avec ce que je fais aujourd'hui", a-t-elle commencé.

Et de poursuivre :

À l'époque, je travaillais pour une entreprise de courtage en assurances. On vendait des mutuelles aux gens. Lorsque la loi ANI a obligé les employeurs à assurer directement la santé de tous leurs salariés, la société a perdu du jour au lendemain l'essentiel de son chiffre d'affaires. Avec en plus l'obligation contractuelle de rembourser les commissions versées des contrats de moins de 2 ans.

Pour finir, elle a assuré qu'il n'y aurait pas eu d'enrichissement personnel de sa part dans cette affaire et qu'elle saura le démontrer aux juges.

Sachez simplement que ce qui m'est reproché, c'est d'avoir perçu de cette société la somme de 22 000 euros.

A-t-elle indiqué.

D’ailleurs, son avocat, Me Franck de Vita, a déclaré au journal local : "Nous plaiderons la relaxe", en soulignant qu'il réservait "évidemment l'intégralité de {ses} arguments au tribunal".

Une lourde peine de prison

Le procès de ce lundi 30 septembre était initialement prévu pour le 18 décembre 2023, avant d'être finalement reporté à cette année. Une nouvelle dont s’était réjouie Magali Berdah, ce qui lui avait valu de s’attirer les foudres des internautes. Dans l'attente de leur jugement, la mère de famille et ses trois autres co-accusés ont été placés sous contrôle judiciaire, avec obligation de pointage au commissariat.

Selon la justice, celle qui vient d'annoncer un nouveau projet aurait "frauduleusement coordonné la liquidation judiciaire de la société, tout en dissimulant des fonds acquis illicitement, via des investissements", a rapporté BFM Tech&Co. Et d'ajouter que Magali Berdah, qui "conteste les faits qui lui sont reprochés, risque jusqu'à 7 ans de prison et 100 000 euros d'amende dans l'affaire de banqueroute, et 5 ans de prison et 375 000 euros d'amende pour des faits de blanchiment".

Affaire à suivre...