Fondatrice de l’agence Shauna Events, Magali Berdah a été la cible du rappeur Booba, qui l’a attaquée à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux. L’objectif de l’artiste était clair : dénoncer et mettre fin aux pratiques commerciales trompeuses de ceux qu’il qualifie d’« influvoleurs ».

En tant que dirigeante de la plus grande agence d’influenceurs à l’époque, Magali Berdah a été particulièrement visée par le rappeur. En octobre 2023, ce dernier a été mis en examen pour cyberharcèlement aggravé.

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Magali Berdah @AFP

La plateforme X sous le coup d’une enquête

Magali Berdah avait également accusé la plateforme X d’avoir laissé Booba continuer à utiliser ses services. Cela lui aurait ainsi permis « de la harceler », selon une source proche du dossier.

Satisfaite de l’avancée de sa plainte contre X, Magali Berdah a partagé un communiqué de presse de ses avocats. Celui-ci confirme l’ouverture d’une information judiciaire visant la plateforme pour complicité de cyberharcèlement.

En légende de son post, Magali Berdah écrit : « À notre connaissance, c’est une première mondiale qui pourrait changer la donne en responsabilisant enfin les plateformes face aux comportements gravissimes sur les réseaux ». Elle affirme également qu’il s’agit pour elle d’un « véritable appel aux plateformes d’enfin assumer leurs responsabilités face au déferlement de haine qui ne cesse de croître sur leurs espaces... »

La plateforme X n’a pas souhaité répondre aux sollicitations de l’AFP. Depuis son rachat par Elon Musk, le manque de modération sur ce réseau social a alerté de nombreux utilisateurs. Magali Berdah accuserait la plateforme de ne pas avoir pris en compte les alertes ni les mises en demeure transmises par ses avocats.

Magali Berdah : un combat payant

À force de persévérance et de détermination, Magali Berdah a obtenu la condamnation de 28 internautes impliqués dans cette affaire de cyberharcèlement. Âgés de 20 à 49 ans, tous ont été reconnus coupables des faits qui leur étaient reprochés.

Le 19 mars 2024, le tribunal correctionnel de Paris a condamné ces individus pour cyberharcèlement aggravé, menaces de mort et menaces de crime à l’encontre de Magali Berdah. Les peines prononcées allaient de 4 mois de prison avec sursis à 18 mois d’emprisonnement, dont 12 mois ferme sous bracelet électronique. Par ailleurs, un total de 54 000 euros de dommages et intérêts a été réclamé aux harceleurs.

Les nouvelles sont donc bonnes pour Magali Berdah, qui a également été récemment relaxée dans une affaire de banqueroute.