Hawa C. 
La victoire de l’extrême-droite lors des dernières élections européennes a suscité une véritable onde de choc dans le pays. D’autant plus qu’Emmanuel Macron a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale, invitant les Français à se rendre aux urnes pour élire leurs nouveaux députés lors des élections législatives anticipées. Et contre toute attente, le Rassemblement national est encore une fois arrivé en tête des suffrages exprimés du premier tour, avec plus de 30% des voix.
Si certains se sont réjouis de cette situation inédite, les partis de gauche ont immédiatement réagi. Formant une alliance sous le nom du Nouveau Front Populaire, ils se sont grandement mobilisés pour rallier le plus grand nombre à leur cause. Ainsi, Sébastien Delogu, le député LFI qui vient d’être réélu dans la 7ème circonscription des Bouches-du-Rhône, n’a pas hésité à s’afficher avec Maeva Ghennam au restaurant. Dans les stories de la candidate emblématique des Marseillais, celui qui a semé le chaos à l’Assemblée nationale en mai dernier avait appelé les internautes à faire barrage à l’extrême-droite. Et ils n’ont pas été les seuls à avoir pris position.
Laura Smet, les joueurs de l’Équipe de France ou bien le rappeur Soprano ont fait de même vis-à-vis de leurs fans , les encourageant vivement à accomplir leur devoir de citoyen. Et il en a été de même pour les stars de l’influence et les YouTubeurs français. Ainsi, plus de 200 streamers de Twitch ont pris position, notamment Squeezie, dont la prise de parole était très attendue.
Un influenceur controversé ?
Tibo InShape, qui a détrôné Squeezie à la première place des YouTubeurs les plus suivis en France, s’était également exprimé mais avait préféré se montrer neutre et opter pour un message d’apaisement. "Je vous invite à vous parler et à vous écouter pour essayer de se comprendre, de se faire évoluer et d’avancer vers un monde plus tolérant et bienveillant", déclarait-il sur ses comptes X et Instagram.
Refusant de donner des consignes de votes claires à ses abonnés, l’influenceur fitness a alors été accusé d’être un soutien du Rassemblement national. D’autant plus que d’anciennes de ses publications sur les réseaux sociaux ont été dévoilées sur le plateau de Quotidien, ce qui a poussé le jeune homme à s’expliquer au cours d’une interview accordé au média Brut.
Tibo InShape met les choses au clair
Ce dimanche 7 juillet, le Nouveau Front Populaire a remporté le second tour des élections législatives anticipées. Peu après l’annonce des résultats, Tibo InShape a révélé sur son compte X avoir donné sa voix au parti Ensemble (le nom de la coalition macroniste, NDLR) :
Maintenant, je peux vous le dire sans vous influencer, les élections sont terminées. En revanche, je ne me permettrais jamais de vous juger. Vous êtes libres et responsables de vos votes.
Des propos qu’il a réitérés dans une vidéo publiée ce lundi 8 juillet, toujours sur le célèbre réseau social :
En tant que premier YouTubeur de France, tout le monde voulait savoir pour qui j’allais voter et tout le monde souhaitait connaître ma consigne de vote. Mais je n’ai jamais rien dit car j’estime que n’ai pas à influencer le vote de qui que ce soit. Ce n’est pas mon rôle. C’est le devoir de chacun et chacune de s’informer, de prendre ses responsabilités et de se forger sa propre opinion.
Le compagnon de Juju Fitcats a ensuite tenu à faire une petite mise au point. Il a ainsi expliqué qu’il avait décidé de dévoiler pour qui il avait voté parce qu’il "en avait marre de se faire traiter de raciste et de facho, simplement pour avoir affiché un drapeau français dans {sa} salle de sport" :
Au bout d’un moment, j’en ai eu marre de rien dire. Le drapeau français n’est ni synonyme de racisme ou de fascisme, et ce, qu’importent les opinions politiques de chacun.
A rappelé celui qui se considère "plus de droite" et regrette ses anciens posts :
Les gens qui pensent ça de moi se basent sur des statuts Facebook que j’ai écrits en 2009, suite à mon agression, et en 2012, pour de l’humour noir inapproprié, je le reconnais. Je me suis déjà excusé et je continuerai de m’excuser, si nécessaire, auprès des personnes que j’ai pu blesser. Je regrette ces propos que j’ai tenus en 2009 et en 2012.
"Maintenant, on est en 2024"
Tibo InShape a également mis ses détracteurs au défi de "trouver un seul propos raciste qu’{il} a pu tenir ces douze dernières années" et les a exhorté à porter plainte contre lui si c’était le cas. Pour finir, le trentenaire a fait savoir qu’il en avait "marre de voir son image utilisée à des fins politiques" :
Beaucoup fantasment sur des idées extrêmes que je pourrais avoir alors que ce ne sont pas du tout les miennes. C’est à cause de tout ça que j’ai dévoilé mes opinions politiques. Quitte à être politisé, autant que ce soit en accord avec mes idées et que ce soit moi qui vous le dise. Alors, oui, mes idées sont plutôt à ma droite mais ça ne veut pas dire que je suis d’accord avec toutes les idées de la droite. Et ça ne veut pas dire non plus que je ne partage pas certaines idées de la gauche. N’oubliez pas que les être humains sont des personnes complexes et nuancées.
Et de mettre en avant les valeurs que véhicule le sport qui, d’après lui, "surpassent complètement l’opinion politique des gens et a la faculté de mélanger toutes les communautés".
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