En décembre 2017, l’affaire avait fait grand bruit. En effet, Mathieu Kassovitz avait vivement réagi après une opération antidrogue menée par la police dans un hôpital psychiatrique de Nantes.
« Bande de bâtards » et « bons à rien »
L’acteur et metteur en scène était même allé jusqu’à qualifier sur Twitter les forces de l'ordre de « bande de bâtards ». Et leur avait reproché d'être « une belle bande de bons à rien ». Aussitôt, ses propos avaient fait l'objet d'une plainte « à titre personnel » d'une quinzaine de policiers pour « outrage ».
Lors de son audience en mai dernier, Mathieu Kassovitz avait défendu « une simple raillerie » face à la « vantardise » de la Sécurité publique. Il avait expliqué avoir réagi à une publication de la Direction départementale de la sécurité publique de Loire-Atlantique faisant état des résultats d’une opération de sécurisation et recherche de stupéfiants à l’hôpital psychiatrique Saint-Jacques. Pour ce faire, quelque 24 policiers avaient été mobilisés et 7 grammes de résine de cannabis découverts dans la chambre d’un patient.
Bande de bâtards. 7g !!! 24 policiers !!!!! Vous êtes une belle bande de bon à rien@Police nationale.
Avait tweeté Mathieu Kassovitz, s’attirant la colère de syndicats policiers.
A la barre de la 17e chambre correctionnelle, il s’était désolé de la « susceptibilité » des policiers, qu’il n’avait pas voulu « blesser » et qu’il « respecte ». Finalement, l’acteur avait fermé ses comptes sur les réseaux sociaux quinze jours avant le procès. Il avait alors jugé que son « point de vue n’avait plus d’intérêt ».
Ainsi, ce jeudi 19 septembre, le verdict est tombé. Et, le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l’acteur coupable d'« injure publique » envers des fonctionnaires dépositaires de l’autorité publique. Mathieu Kassovitz a été condamné, dans deux jugements distincts, à une amende de 500 euros. Par ailleurs, il devra verser un euro de dommages et intérêts à chacun des 17 agents qui avaient porté plainte contre lui. Ceux-ci réclamaient 3.000 euros chacun.