Alors qu’il y a quelques mois, Mika révélait avoir été victime de harcèlement scolaire, voilà que lors d’un entretien accordé au journal Le Monde, il explique avoir été privé de son père en raison d’un événement politique. Il n’avait alors que huit ans.
Mon père a été envoyé par sa banque en voyage d’affaires, au Koweït. Il s’est trouvé pris dans l’invasion du Koweït par Saddam Hussein, pendant la première guerre du Golfe, et a été retenu à l’ambassade américaine pendant huit mois.
Et d’ajouter :
Nous n’avions pas de contact, juste un fax de temps en temps. La stabilité qu’on connaissait avec mes sœurs s’est alors écroulée.
À son retour, les choses n’étaient plus les mêmes.
Quand mon père est revenu, barbu, amaigri, ses yeux étaient différents. On ne l’a plus appelé “papa” mais “Mike”.
Mika face à la violence des huissiers
Le père de Mika est tombé dans une dépression, a finalement perdu son travail et les soucis financiers ont donc pointé le bout de leur nez.
Après le traumatisme qu’il avait vécu, il a eu du mal, il a été licencié. On a tout perdu. J’ai appris à gérer les huissiers : quand ils sonnent, dire qu'il n'y a pas d'adultes à la maison, qu'on ne peut pas ouvrir parce qu'on ne les connaît pas. Mais à la quatrième visite, je les ai vus tout prendre chez nous, moi assis sur le canapé rouge. Je ne pardonnerai jamais à un système qui permet ça.
Après cet épisode douloureux, la famille quitte Paris pour Londres. Mais le juré de The Voice fait alors face à des moments tout aussi compliqués. C’est à cette période que commencent les brimades à l’école, comme il le confiait à France 4, il y a quelques mois.
Ils m’appelaient le Libanais, le pédé… Pas seulement avec des mots, mais avec des trucs. Avec des objets, avec des canettes, avec des cailloux que je recevais dans la tête. J’aimerais bien dire que je n’ai pas de cicatrices de cette période de ma vie, mais ça serait un mensonge.
Qui aurait cru que le chanteur avait connu autant de déconvenues ?