Ce vendredi 25 septembre 2020, Amazon Prime propose un documentaire inédit consacré à Mylène Farmer. Intitulée L'ultime création et réalisée par Mathieu Spadaro, l'oeuvre se divise en trois parties de deux heures. D'une rare qualité, ce film offre une plongée directe dans l'univers de l'interprète de California. Timide et pudique, la star ose lever le voile sur ses failles pour la première fois. Lors d'un rare entretien accordé à nos confrères du Parisien, l'artiste de 59 ans s'est livrée comme jamais.
"Je ne sais parler de moi que dans mes chansons"
D'un naturel réservé. Mylène Farmer est plutôt avare de confidences. Seules ses chansons révèlent sa nature profonde et l'essence même de ses pensées.
Je ne sais parler de moi que dans mes chansons.
Explique-t-elle au quotidien, avant d'avouer qu'elle fait partie des gens qui ne laissent "rien paraître".
J’ai eu des mauvaises expériences et je suis très émotive.
Ajoute celle qui vient de quitter Paris.
Se sachant hypersensible, la chanteuse se protège autant qu'elle peut afin de ne pas souffrir démesurément.
Une peur de l'abandon quasi viscérale
Lors de cette interview, Mylène Farmer a accepté de se livrer pour la première fois sur ses blessures et avoue avoir souffert de nombreuses années d'une peur panique de l'abandon qu'elle a réussi à vaincre avec le temps :
Je m’abandonne parce que je n’ai plus peur d’être abandonnée. C’est sans doute ma confession la plus intime dans ce documentaire.
Explique-t-elle, en donnant davantage de détails sur sa crainte immense :
La peur viscérale de l’abandon existe chez moi depuis mon enfance. (…) La maladie. La mort des gens que j’aime. C’est l’abandon ultime.
Heureusement, avec le temps, la chanteuse a réussi à apprendre le lâcher prise grâce à la scène.
Traumatisée par un drame
Sa discrétion et sa fragilité, Mylène Farmer les doit à son enfance, mais également à un événement douloureux survenu en 1991. Le 14 novembre de cette année-là, un fan de la star, déçu que cette dernière ne réponde pas à ses lettres, se rend au sein de sa maison de disques. Alors que le standardiste lui indique que la chanteuse ne se trouve pas sur place et refuse de lui communiquer son adresse personnelle, l'homme armé lui tire dessus. Grièvement blessé, il décède quelques heures plus tard.