Le 5 juillet dernier, Moha La Squale était condamné à quatre ans de prison, dont trois ferme, et un an de sursis probatoire pour violences conjugales. Il a également été condamné à verser plus de 30.000 euros de dommages-intérêts aux parties civiles et environ 15.000 euros de frais d'avocat. Les juges ont ainsi été sensibles au réquisitoire de la procureure, qui avait requis six ans de prison, dont quatre ferme. Le jeune homme, qui a toujours clamé son innocence, s’était exprimé à la barre, accusant ses victimes de mensonge : "Si j’avais été coursier toute ma vie, elles n’auraient jamais déposé plainte", avait-il affirmé.

Une soirée qui vire au drame

Ce mercredi 24 juillet 2024, on apprenait qu’un autre rappeur allait devoir faire face à la justice. D’après les informations de BFMTV, un juge d’instruction a ordonné que Naps soit jugé pour viol devant la cour criminelle départementale de Paris. L’affaire a débuté par une plainte déposée le 1er octobre 2021 contre le rappeur marseillais. "Une jeune femme expliquait avoir passé la soirée de la veille dans un établissement du IXème arrondissement" de la capitale, puis "avoir été invitée avec des amies à la table du rappeur Naps", a rapporté le ministère public.

Elles l’avaient ensuite suivi dans sa chambre d’un hôtel près de la Gare de Lyon, progressivement quittée par les amis du rappeur. Les jeunes femmes s’étaient endormies et l’une d’elles dit avoir été réveillée par un rapport sexuel pour lequel elle n’avait pas consenti.

La plaignante avait expliqué qu’elle avait été incapable de repousser le rappeur, "parce que ses membres étaient comme paralysés".

Des accusations niées en bloc

Mis en examen le 23 octobre 2021, Nabil Boukhobza, de son vrai nom, avait alors été placé sous contrôle judiciaire. Puis, le 23 février 2024, le parquet a requis un procès à son encontre, une demande qui a donc été suivie par le magistrat instructeur.

Par le biais de son avocat, l’auteur du tube La Kiffance a fait savoir qu’il "conteste intégralement" et "avec la plus grande fermeté" les faits qui lui sont reprochés. Me Nabil Boudi a également indiqué avoir fait appel de l’ordonnance du juge d’instruction, rendue le 15 mai dernier. Lorsque l’affaire a éclaté au grand jour, Naps avait réagi sur son compte Instagram, se disant victime d'un complot : "Ça salit mon nom alors que j’ai rien fait, j’ai même pas été contacté par la police, je ne sais même pas de quoi il s’agit en vrai", avait-il écrit.

Et d’ajouter :

Je conteste évidemment l’ensemble des faits allégués. Je ne peux pas laisser faire et vais charger mon avocat de déposer plainte pour dénonciation calomnieuse (…) La justice fera son travail avec moi quand ils m’appelleront, et on ne lâche rien.