Tristan Mieger 
Dans une récente interview accordée à France Inter, Nicola Sirkis a fait quelques confidences. Pour Thomas Sotto, il est notamment revenu sur la mort de son frère jumeau. Des confidences rares sur un sujet, qui est encore douloureux pour lui. Explications.
Indochine, un groupe emblématique
Depuis le débuts des années 1980, Indochine fait partie des groupes les plus emblématiques de la scène musicale française. Il faut dire que dès leur arrivée dans la chanson, le groupe connaît un succès fulgurant. Nicola Sirkis et son frère Stéphane font partie de ce succès. Malheureusement, tout a basculé, en 1999. En effet, cette année-là, Stéphane Sirkis est mort des suites d'une hépatite C. Une disparition soudaine, qui a laissé un grand vide dans le cœur de son frère jumeau.
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Plus de deux décennies après ce terrible événement, la douleur est toujours présente. D'ailleurs, Nicola Sirkis ne parle pas souvent de la mort de son frère. Pour France Inter, il y a quelques jours, il a fait une entorse à son credo. En effet, à Thomas Sotto, le chanteur s'est livré sur cette épreuve qui a chamboulé sa vie à tout jamais :
Pendant toute notre enfance, on nous a appelés les jumeaux, on nous habillait pareil. Nos chemins se sont séparés, lui, il est parti dans une sorte de politique extrême-gauche, moi, j'étais plus sensible. Il y a eu une confrontation artistique de toute façon. Dans le domaine de l'intime, je n'ai pas ressenti ça comme ça.
Une mort dans des circonstances particulières
La mort de Stéphane Sirkis est survenue dans un contexte particulier. En effet, l'hépatite C est une maladie du foie. Et elle était en partie liée aux problèmes d'addiction aux drogues et à l'alcool qu'avait le guitariste historique d'Indochine. D'ailleurs, Nicola a tout fait pour sortir son frère de ses problèmes. C'est pour cette raison qu'il a encore plus de regrets :
Quand on essaie de sortir quelqu'un de son addiction et de voir qu'il n’en a pas envie, c'est soit lui soit nous. À un moment donné, le choix est fait d'une façon implacable.
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Si la mort de Stéphane était un déchirement pour Nicola Sirkis, cela lui a également donné des forces. La force d'être en colère contre lui pour ce qu'il s'est passé :
J'ai beaucoup de regrets et de remords sur cette situation mais ça fait avancer. Dans le groupe, il y avait deux personnes qui avaient une addiction effroyable et on n'a pu en sauver qu'un. Malheureusement, ce n'était pas mon frère.