C’est officiel ! A l’occasion de ses 40 ans, le groupe Indochine fait son grand retour. Ravi de retrouver son public, Nicola Sirkis, le leader du groupe a accordé une longue interview à Paris Match, en kiosque le 28 mai 2020. Et il a fait de rares confidences sur son frère jumeau, Stéphane, guitariste de talent qui avait intégré la formation malgré les réticences du chanteur :
Je n’étais pas super pour. Je pensais qu’avoir mon frère dans le groupe serait une source de problèmes. Mais je me suis plié à la demande de Dimitri et de Dominique. Tout s’est bien passé jusqu’au troisième album. Ensuite, Stéphane a eu les amis qu’il ne fallait pas. Il est tombé amoureux d’une fille qui l’a entraîné dans ces dîners où il était de bon ton de recevoir 'le guitariste d’Indochine'.
A-t-il confié.
Stéphane Sirkis est mort en 1999 d’une hépatite c, conséquence directe de son addiction à la drogue et à l’alcool. Il était âgé de 39 ans.
"C’était un combat permanent, souvent épuisant"
Toxicomane et alcoolique, Stéphane Sirkis a brûlé sa vie par les deux bouts, laissant ses proches spectateurs de sa déchéance :
J’essayais de trouver des solutions, avec ma mère et sa femme. On a tout tenté pour le sauver et pour qu’il évite les tentations. C’était un combat permanent, souvent épuisant. On a vraiment cru qu’on y arriverait…
Hélas, le guitariste a été emporté par ses excès :
La dernière chose que Stéphane m’ait dite, c’est : 'J’ai été jusqu’au bout de là où je voulais aller.' Stéphane était jusqu’au-boutiste. Vous n’imaginez pas tout ce que l’on a fait, avec ma mère, pour tenter de l’en sortir. Il ne voulait pas s’en sortir. Des dealers qui appelaient directement les studios d’enregistrement. Un moment, tu te dis : 'C’est ta vie ou c’est la sienne'. À l’époque, j’ai vu des psys qui m’ont dit : 'Pensez à vous'.
Confiait le chanteur au Parisien en 2018.
Le groupe a su se relever de cette disparition tragique et a continué à marquer l’histoire de la musique :
La mort marque toujours une renaissance. (…) La disparition de Stéphane a provoqué l’envie d’une nouvelle vie qu’il fallait construire.