C'est une affaire qui fait couler beaucoup d'encre. Il y a tout juste une semaine, France 2 diffusait un numéro choc de son émission Envoyé Spécial consacré à Nicolas Hulot. Une émission au cours de laquelle cinq femmes ont décidé de prendre la parole et de témoigner. Cinq femmes qui accusent l'ancien ministre d'agression sexuelle.

Nicolas Hulot était "intouchable"

Si Nicolas Hulot, qui a quant à lui nié les faits qui lui sont reproché, a décidé de se retirer de la vie publique suite à ces révélations, les langues continuent de se délier. Ségolène Royal a ainsi accepté d'évoquer l'ancien ministre dans les colonnes du magazine Le Point, en vente dans les kiosques depuis ce mercredi 1er décembre 2021. Elle y a révélé :

Il était intouchable car il incarnait des valeurs, notamment l'éthique. Et personne, ni les politiques ni la presse, ne voulait casser cette incarnation. Il n'entraîne pas que lui dans sa chute, c'est triste pour les Français… mais aussi pour l'écologie et la politique.

 Ségolène Royal @Bestimages
Ségolène Royal @Bestimages

Audrey Pulvar draguée lourdement par l'ancien ministre

Audrey Pulvar s'est quant à elle confiée à nos confrères de Paris Match, qui consacre un long dossier à l'affaire dans son numéro en vente depuis ce jeudi 2 décembre 2021. L'ancienne animatrice télé a bien connu Nicolas Hulot. En effet, elle avait remplacé ce dernier à la tête de sa fondation quand il est devenu ministre sous Emmanuel Macron.

"Je savais que Nicolas Hulot était un homme à femmes, qui draguait tout ce qui bougeait", confie-t-elle à l'hebdomadaire. D'ailleurs, elle avoue avoir vécu elle aussi "une phase de drague lourde", et ce, "bien avant sa nomination à la tête de la fondation". Une drague lourde à laquelle elle a immédiatement mis fin. Aujourd'hui, celle qui est conseillère de Paris se réjouit de savoir que la "société est désormais prête à écouter, entendre et accompagner les victimes".

 Ségolène Royal @Bestimages
Audrey Pulvar @LCI

Emmanuel Macron réagit à l'affaire

Face à la polémique, Emmanuel Macron a lui aussi réagi, comme le révèlent nos confrères de RTL et du Parisien. C'est lors du Conseil des ministres, qui s'est déroulé ce mercredi 1er décembre 2021, qu'il a commenté l'affaire. "Il faut que la parole des femmes se libère et c’est très bien qu’elle se libère", a-t-il déclaré, avant de préciser que "la justice ne se rend pas dans les tribunaux médiatiques".

Et de conclure :

La position du gouvernement sur ce sujet est constante. Nous n’accepterons jamais une société de l’opacité ou de la complaisance. Et nous ne voulons pas non plus d’une société de l’inquisition. Alors l’enjeu, c’est de faciliter et d’accompagner la libération de la parole, le recueil des plaintes, l’efficacité de la justice. Nous avons énormément fait pour cela et nous allons continuer à agir résolument dans ce sens.