Dans le petit monde des politiques, parmi toutes les inimitiés et rivalités, il est deux figures de premier plan connues pour ne pas pouvoir entendre parler l’une de l’autre. Anne Hidalgo, la maire de Paris et Emmanuel Macron, le président de la République ne se sont jamais supporté.
Et alors que Anne Hidalgo s’impose de plus en plus comme l’un des visages de la gauche le plus susceptible de porter une candidature de son courant à l’élection présidentielle de 2022, elle fait entendre sa voix. Ainsi invitée sur France Info le 28 avril, la femme politique a évidemment évoqué la situation sanitaire.
Anne Hidalgo pas consultée
Mais sur une question, Anne Hidalgo a dit ne pas pouvoir apporter de réponse puisque ne la possédant pas elle-même. A la fin de la semaine, Emmanuel Macron est censé avoir dévoilé aux maires le calendrier de réouverture des commerces, restaurants et lieux de culture.
Ces réouvertures sont prévues pour intervenir à des dates différentes selon les lieux en fonction de la situation épidémique locale.
Manifestement, Emmanuel Macron a oublié d’informer Anne Hidalgo de la situation que va connaître Paris.
Un tacle au président de la République
Lorsqu’on lui a posé la question de ce qu’elle pouvait dire de plus sur les informations qui concernent la capitale, la maire a répondu :
Je n'en sais rien, je ne suis pas du tout informée.
Avant de s’en prendre directement à Emmanuel Macron :
En l'occurrence, la capitale de la France ne doit pas être suffisamment importante à ses yeux. Je ne suis pas consultée. Il y a des choses qu'on aurait pu faire depuis longtemps. Par exemple les musées, qui sont fermés... On peut les ouvrir parce qu'on est capable d'avoir une file, des inscriptions par Internet, et puis on peut gérer les gens à l'intérieur. On avait même proposé (...) que les enfants des écoles, puisqu'ils sont dans les classes, puissent profiter des musées. Ça a été refusé. Donc, il y a un manque de pragmatisme.
Des critiques acerbes qui ont pour intérêt de permettre à Anne Hidalgo d’exprimer ses opinions et de commencer à se placer en figure d’opposition face au président de la République pour qui sait, l’affronter l’an prochain lors l’élection présidentielle !