Il y a des traditions dont on aimerait bien se débarrasser. Mais en tant que président français, Emmanuel Macron ne peut se soustraire à beaucoup d’entre elles. Le président réputé pour sa force de travail et un faible besoin de repos porte peu dans son coeur tout ce qui peut lui faire perdre du temps.
Et dans cette cohorte de rituels inutiles, figure, selon RTL, la tradition des voeux de bonne année. Le président de la République trouverait cette tradition « inutile et ringarde ». Il rêverait depuis toujours de s’en « débarrasser ». Mais voilà, certains voeux sont cependant obligés.
Cette année, moins de voeux que d'habitude
Le 31 décembre, Emmanuel Macron a donc adressé ses voeux aux Français pour l’année 2021. La mise en scène qui l’a représenté dans un fauteuil au coin du feu lui a attiré des critiques lui reprochant de singer l’ancien président de la République récemment disparu, Valéry Giscard d’Estaing.
Et depuis le début de l’année, Emmanuel Macron doit se plier à d’autres voeux. Tout d’abord ceux aux membres de son gouvernement. Puis ceux aux autorités religieuses, peut-être un geste d’apaisement à l’approche de l’ouverture de l’examen du projet de loi sur les séparatismes à l’Assemblée nationale.
Le Conseil constitutionnel aura lui aussi le droit à ses voeux. Mais grâce au Covid, Emmanuel Macron va cependant pouvoir échapper à la majeure partie des institutions auxquelles il présente normalement ses voeux de bonne année.
Ménager la chèvre et le chou
Ainsi la cérémonie réservée à la presse devrait sauter ainsi que plusieurs autres. Comme l’écrivent les journalistes de RTL :
Cette année, avec le contexte sanitaire, le président n’a même pas à chercher d’excuses, ce sera service minimum.
Un prétexte bien pratique pour Emmanuel Macron qui semble bien en accord avec l’opinion exprimée par l’un de ses proches :
On n’a pas de temps à perdre à souhaiter bonne année à tout va.
Cependant, les voeux à l’armée qui devaient être supprimés vont manifestement avoir lieu eu égard aux récents événements et aux 5 militaires français tués au Sahel. En clair, Emmanuel Macron est obligé de ménager la chèvre et le chou, entre non-envie de perdre du temps et fierté des différents corps étatiques à ne surtout pas froisser en ces temps de crise.