C'est une scène particulièrement surréaliste que retranscrit la journaliste Corinne Lhaïk, Président cambrioleur (Éd Fayard). Une scène repérée par nos confrères de Gala qui la rapportent dans leurs colonnes.

 Président cambrioleur @Fayard
Président cambrioleur @Fayard

Un dîner organisé par Luc Besson

Ainsi, Corinne Lhaïk évoque un dîner au cours duquel Emmanuel Macron croise Nicolas Hulot, mais aussi Jamel Debbouze. La scène se déroule en 2016, lors d'un dîner organisé par Luc Besson "dans le décor de Valérian, film de science-fiction qu’il est en train de tourner".
Le mari de Brigitte Macron est alors candidat à la présidentielle de 2017. En pleine campagne présidentielle, l'ancien ministre va alors tout faire pour séduire ses deux interlocuteurs...

Emmanuel Macron tente donc "une opération reniflage auprès de l'écologiste", avant de se rapprocher de Jamel Debbouze. Corinne Lhaïk rapporte dans son ouvrage :

On parle aussi banlieues et Macron se lance dans un discours formaté, sur la formidable énergie de ses jeunes habitants.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que Jamel Debbouze n'a pas vraiment été impressionné par ce discours. Non, comme le fait remarquer l'auteure de cet ouvrage, "Jamel lui coupe le sifflet". En effet, le comédien lance à celui qui est devenu quelques mois plus tard président de la République :

Écoute, monsieur le ministre, tu vas fermer ta gueule.

Voilà qui a le mérite d'être clair...

 Président cambrioleur @Fayard
Jamel Debbouze @DR

Bien évidemment, comme le précise la journaliste, cette petite phrase a été lancée sur "le ton de la blague". Mais elle aura eu pour effet de "renvoyer dans ses buts" celui qu'elle surnomme "l'apprenti ès quartiers".

La journaliste note :

En petit comité, Macron déploie ses capacités d'acteur, il peut cibler ses flèches, il maîtrise pas mal de registres. Face à un public anonyme, la martingale fonctionne moins bien.

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Emmanuel Macron @AFP

L'opération séduction n'aura toutefois pas été un total échec puisque Jamel Debbouze confiera, quelques mois plus tard, au Parisien :

Je trouve qu’il fait du bien. J’ai adoré sa poignée de main à Trump, son attitude avec Poutine, l’image qu’il donne de la France. La claque qu’il met aux misogynes, avec son couple ! Ça me plaît. Il y a un effet Macron : il fait beau grâce à lui.

Reste à savoir maintenant si, face à la crise actuelle, le comédien est toujours aussi élogieux à son respect...