C'était la première surprise du chef. Pour succéder à Edouard Philippe, le président de la République Emmanuel Macron a décidé de confier les clés de l'Elysée à un quasi-inconnu : Jean Castex. Haut-fonctionnaire, surnommé le "Michel Drucker de la politique", il avait notamment été aux commandes du déconfinement. Maire de la commune de Prades (Pyrénées-Orientales), il s'inscrit toutefois dans une certaine histoire politique.
Jean Castex, dans les traces du grand-père
En effet, s'il est le fils de deux instituteurs, Jean Castex est aussi le petit-fils de Marc Castex, ancien sénateur du Gers et l'arrière-petit-fils d'André Fontanier, un militant communiste et résistant. L'engagement semble donc presque inscrit dans son ADN.
Mais, comme l'a reconnu dès le 4 juillet le nouveau Premier ministre lui-même, rien ne le prédestinait à occuper de telles fonctions.
Quand on est comme moi, le fils d'une institutrice du département du Gers, issu de l'école républicaine, on ne vous propose pas souvent de telles fonctions.
Si son grand-père a été sénateur de 1980 à 1989, il n'a pas pour autant laissé un souvenir impérissable. Selon le Parisien, il était même très discret. Il n'aurait "jamais pris la parole en séance publique pendant toute la durée de son mandat". Une discrétion surprenante pour un homme politique. Surtout, en quelques jours, Jean Castex a déjà surpassé son aïeul, contraint par ses fonctions de s'adresser à l'Assemblée nationale. Les sénateurs devraient bientôt être au programme. Par ailleurs, le 15 juillet prochain, il réalisera son discours de politique générale.