Une rumeur qui met Emmanuel Macron dans l’embarras
A l'approche de la présidentielle de 2022, un sondage a été réalisé par l’institut Ipsos pour le journal Le Monde. Il donne 10 points d’avance à Emmanuel Macron et prédit seulement 8% des intentions de vote pour Jean-Luc Mélenchon.
Ces résultats ne semblent pas avoir satisfait Jean-Luc Mélenchon, puisqu’il en a profité pour ressortir une vieille rumeur. Selon cette rumeur, relayée par La France Insoumise sur Twitter, l’institut de sondage Ipsos serait dirigé par le beau-fils d’Emmanuel Macron, le fils de Brigitte Macron : Sébastien Auzière. Jean-Luc Mélenchon écrit ceci sur l’institut de sondage en question :
À rebours de tous les autres instituts. Mais les autres n'ont pas le beau-fils du Président comme directeur des études.
Il insinuait donc que le sondage était biaisé.
Info ou Intox ?
Cette rumeur n’est pas nouvelle, puisqu’elle avait déjà fait son apparition sur nos réseaux sociaux en 2018. Elle avait aussi été réutilisée par le parti de Marine Le Pen en 2019. Le Monde a ressorti un post Facebook sur le sujet :
Donc le fils de Brigitte Macron, Sébastien Auzière est vice-président de l'institut de sondage de l'IFOP et sa fille Tiphaine Auzière est juriste de la CFDT. Le hasard fait si bien les choses... !!!
En 2018, la rumeur concernait l’institut IFOP, mais quatre ans plus tard, Jean-Luc Mélenchon parle d’IPSOS, voilà une première incohérence. Cette rumeur, qui remet en question la légitimité du Président, est en fait une intox. En effet, le fils de Brigitte Macron est bel et bien statisticien, mais pas pour le groupe Ipsos. Le Monde note à ce propos :
Il n'existe aucun lien entre le beau-fils du chef de l'Etat et cet institut.
Le fils de Brigitte, Sébastien, travaille pour un groupe spécialisé dans le domaine de la santé du nom de « Kantar Health ». Une intox donc ! Mélenchon a même supprimé son tweet après les plusieurs démentis.
La rumeur selon laquelle la fille de Brigitte travaillerait pour le syndicat CFDT a elle aussi été infirmée par Tiphaine Auzière.
La bataille est rude pour la présidentielle !