D’habitude, de Marion Maréchal, on retient les coups d’éclat, les déclarations fortes, sa réaction à un quelconque événement ou encore l'école qu'elle a créée… On en sait finalement peu sur elle et ce qui la constitue. Le livre-enquête Marion Maréchal le fantasme de la droite du journaliste Louis Hausalter s’emploie à réparer ces inconnues dans le parcours de la jeune femme.
La toute jeune retraitée de la vie politique a pour l’occasion consenti à se raconter davantage. Et le fait de naître dans cette famille bien particulière des Le Pen et affiliés lui a valu bien des problèmes.
Marion Maréchal a subi du harcèlement scolaire
Elle s’est souvenue de l’école élémentaire comme de « la pire période ». Si à l’époque les mots pour le dire n’existait pas vraiment, Marion Maréchal sait maintenant décrire ce qu’elle a vécu :
Mon cousin Quentin et moi avons vécu ce qu’on appellerait aujourd’hui un véritable harcèlement scolaire, à la fois verbal et physique.
En effet, elle a grandi dans une ville, Saint-Cloud, où sa famille était connue. Marion Maréchal ne pouvait donc pas échapper à la réputation qui l’entourait et a dû fréquemment changer d’établissement scolaire.
Une fois un peu plus grande, les menaces sont passées à un tout autre niveau. En 2002, au moment de l’accession de son grand-père, Jean-Marie Le Pen, au second tour de l’élection présidentielle, le trouble autour de sa famille augmente considérablement.
Des menaces de mort reçues par la poste
Et la petite Marion Maréchal, 12 ans à l’époque, subit elle aussi les conséquences d’un engagement politique dans lequel elle n’a aucune part personnelle. Elle se souvient d'ailleurs parfaitement de cette époque :
Des menaces de mort tous les jours, de l’anthrax dans la boîte aux lettres.
Cet anthrax, un poison, indique clairement les intentions des expéditeurs. Mais ce n'est pas tout : "Des menaces d’enlèvement que mon père recevait pour mon frère et moi” arrivent aussi directement au domicile de Marion Maréchal. Pour la protéger, des gardes du corps étaient obligés de l’escorter. Et ce, depuis la sortie de l’école pour la raccompagner chez elle.
Une période dont on comprend aisément qu’elle a durablement marqué Marion Maréchal et l’a probablement également traumatisée.