À 49 ans, Mazarine Pingeot sort le livre 11 quai Branly aux éditions Flammarion. Paru le 16 octobre dernier, l’ouvrage raconte sa vie de l’anonymat à la lumière des projecteurs. Le titre renvoie à l’adresse de l’appartement où elle a grandi. Le lieu en question se trouve au Palais national de la République française, dans le 7e arrondissement de Paris.
À l’occasion de la sortie de son livre, l’écrivaine et docteure en philosophie était de passage sur le plateau de l’émission C Médiatique, ce dimanche 27 octobre 2024 sur France 5. L’occasion pour l’invitée de Mélanie Taravant de revenir sur ce jour si particulier qui a bouleversé sa vie à jamais.
Mazarine Pingeot revient sur la révélation en 1994
Elle vivait à l’abri des regards et son existence était ignorée de tous… jusqu’au 10 novembre 1994. Ce jour-là, le magazine Paris Match rendait publique la double vie du président de la République François Mitterrand. Tout le monde découvrait que Mazarine Pingeot était en fait la fille cachée du chef de l’État.
Pour une jeune femme de 19 ans, vivre un tel bouleversement n’est pas évident. Sa vie a changé du jour au lendemain après la publication de ses photos en compagnie de François Mitterrand. Vingt ans plus tard, la romancière revient sur ce jour où tout a basculé. Face à Mélanie Taravant, elle a expliqué :
Je suis passé d'un statut à un autre, radicalement opposé. (...) J'avais pris l'habitude d'essayer de passer inaperçu, et là, tout le monde me regardait comme si j'étais un objet, une chose. (...) Ça a changé intégralement changé mon rapport aux lieux, au monde, aux autres. Il a fallu que je m'adapte à cette nouvelle donne qui était violente.
"Ça l'a libéré de quelque chose"
Le magazine Paris Match avait-il obtenu l’autorisation pour publier ces clichés ? L'hebdomadaire a toujours affirmé que l’Élysée avait donné son accord. La version était pourtant différente du côté du Palais national de la République française. Que s’est-il réellement passé ? Interrogée à ce sujet dans C Médiatique, Mazarine Pingeot a confié :
Je n'en sais rien, je n'étais pas dans le secret. Mais je pense que même s'il ne l'a pas voulu, il a été soulagé, malgré tout, que ça se fasse de son vivant.
Avant même que la presse ne découvre l'affaire, Mazarine Pingeot était souvent aperçue en public avec son père François Mitterrand.
Par exemple, on déjeunait dans des restaurants, ça nous arrivait, devant tout le monde. Mais je pense que, quelque part, ça l'a libéré de quelque chose, et que, finalement, c'était pas plus mal. Mais c'est pas pour envoyer des fleurs à Paris Match, hein !
Voilà qui est dit !