Après un discours très inspiré à la cérémonie des Golden Globes début janvier, qui avait alimenté les spéculations sur sa possible candidature en 2020, celle que tout le monde nomme simplement "Oprah" dit avoir réfléchi.
"Il y a beaucoup d'hommes riches qui m'ont appelée, qui m'ont dit qu'ils pourraient diriger ma campagne et lever un milliard de dollars pour moi", a raconté dans une nouvelle interview à la chaîne CBS cette entrepreneuse de 64 ans, première femme noire au monde à devenir milliardaire.
"Quand vous avez autant de gens que vous appréciez qui vous contactent, ça vaut le coup de réfléchir". Mais finalement, elle a pris la décision de ne pas se présenter. "Si Dieu voulait que je sois candidate, ne me le dirait-il pas? Et je n'ai pas entendu ça", a-t-elle expliqué.
"Oui, je crois que j'ai une responsabilité en tant que personne avec une voix qui porte dans ce pays de l'utiliser pour promouvoir la justice et la bonté et la bonne volonté dans ce monde. Mais je n'ai jamais eu l'impression que cela devait être politique, et je ne l'ai toujours pas aujourd'hui"
"Je suis touchée par le fait que les gens pensent que je pourrais être leader du monde libre, mais ce n'est pas mon esprit, ce n'est pas dans mon ADN", a-t-elle ajouté, confirmant des déclarations similaires faites en janvier.
Oprah Winfrey très populaire
Un sondage de l'institut Marist Poll publié quelques jours après le discours des Golden Globes indiquait que, même si 64% des Américains avaient une opinion favorable d'Oprah, seuls 35% souhaitaient la voir se présenter en 2020.
Mais un Américain sur deux se disait néanmoins prêt à voter pour cette célébrité sans expérience politique mais proche des démocrates, laissant penser qu'elle pourrait battre Donald Trump en 2020.
Et selon un nouveau livre du journaliste Joshua Green sur Steve Bannon, l'ex-stratège de la campagne victorieuse de Trump considérait Oprah comme une potentielle "menace existentielle pour la présidence Trump", si elle décidait de se jeter dans l'arène politique.