Ce jeudi 29 octobre 2020, la France était victime d'un nouvel attentat. Trois personnes ont été attaquées hier matin à l'arme blanche dans l'église Notre-Dame de Nice et y ont laissé la vie. Une nouvelle tragédie pour le pays, déjà endeuillé par l'assassinat de Samuel Paty, décapité en pleine rue le 16 octobre dernier. Le professeur d'histoire-géo avait voulu débattre avec ses élèves sur la liberté d'expression en leur montrant des caricatures du prophète Mohamed.
Un nouveau drame qui a vivement fait réagir le gouvernement et valu à Emmanuel Macron de virulentes critiques de la part de plusieurs dirigeants de pays musulmans. Ainsi, le président turc Recep Tayyip Erdogan lui a suggéré de procéder à un "examen mental" tandis que la plupart des pays du Moyen-Orient ont appelé leurs populations à boycotter les produits français.
Au lendemain de l'attentat de Nice, Marine Le Pen s'est exprimée sur RMC et BFMTV. Secouée comme la plupart des Français, la politicienne s'est dite "déchirée" par cette nouvelle attaque.
"Nous sommes tous déchirés"
Marine Le Pen a pris la parole ce vendredi matin, affligée par ces drames qui touchent le pays :
Je suis déchirée, nous sommes tous déchirés, les Français sont tous déchirés.
Inquiète à l'idée de voir ces actes se répéter à l'avenir, elle a ajouté :
Chaque Français n'a aucun doute sur le fait qu'il y aura d'autres attentats, et chaque Français s'interroge sur la date de cet attentat.
Avant de déclarer qu'"il y a vraiment une prise de conscience (…) sur la gravité de la situation".
Après ce nouvel attentat sur le sol français, le troisième en un mois, le Premier ministre Jean Castex a pris la décision d'élever le niveau de l'alerte Vigipirate à "urgence attentat", son plus haut échelon.
Une mesure qui aurait dû être mise en place bien avant, selon Marine Le Pen, qui a étayé sur "un communiqué fait par l'agence de presse d'Al-Qaïda qui appelait au jihad individuel". La députée européenne a indiqué que ce document "ciblait très précisément des lieux ou des personnes, il ciblait les imams qui soutiennent la lutte contre l'islamisme, les lieux de cultes, notamment les églises, les représentations, consulats et ambassades de la France à l'étranger".
Marine Le Pen estime que le gouvernement a tardé à réagir, malgré le fait d'avoir pris connaissance de cette propagande terroriste :
Face à une consigne islamiste de cette nature, il faut se considérer en danger et prendre les mesures nécessaires à la protection de ces cibles.
Puis elle s'en est une nouvelle fois prise au gouvernement d'Emmanuel Macron.
Des dirigeants incompétents
D'après la présidente du Rassemblement National, le gouvernement ne fait pas assez preuve de fermeté et ne semble pas prêt pour mener cette "guerre contre l'idéologie de l'islamisme". Une stratégie qu'elle a comparée à celle adoptée par Emmanuel Macron pour gérer la crise sanitaire actuelle :
On prend des mesures extrêmement contraignantes pour les libertés de l'ensemble des Français en raison de la crise sanitaire. Je ne comprends pas pourquoi on ne prend pas des mesures qui sont extrêmement contraignantes contre les islamistes alors, qu'encore une fois, nous sommes attaqués sur notre territoire et que l'islamisme nous mène la guerre.
Amère et toujours aussi véhémente, Marine Le Pen n'a pas mâché ses mots envers les dirigeants du pays :
Les politiques sont, permettez-moi de le dire, les grands responsables. Et pour cause, ce sont eux qui peuvent prendre les décisions qui permettent de protéger les Français. Encore une fois, il faut savoir contre qui nous nous battons.
Avant d'assumer :
Il ne faut pas avoir de complexes, il ne faut pas se donner d'excuses, il ne faut pas avoir peur d'être traité d'islamophobe.
Pour conclure, l'ex-compagne de Louis Aliot a fustigé le ministre de l'Intérieur et le garde des Sceaux :
M. Darmanin joue le rôle du ministre ferme, à côté il y a M. Éric Dupont-Moretti qui nous explique qu'"on vit un sentiment d'insécurité" et que "la France n'est pas un coupe-gorge". Vous croyez qu'avec des ministres comme ça on peut lutter ?