Récemment encore, beaucoup de femmes dénoncent être victimes de comportements sexistes dans le monde politique. Des députées qui se font siffler parce qu'elles portent une robe ou des remarques déplacées. En 1988, les choses étaient visiblement pire encore comme le dévoile Ségolène Royal.
"À poil !"
La femme politique entre cette année-là à l'Assemblée Nationale. Or, comme elle le raconte dans son livre Ce que je peux enfin vous dire, certains élus lui ont réservé un drôle d'accueil.
L'une des premières fois que je suis montée à la tribune de l'Assemblée nationale pour m'exprimer, j'ai effectivement entendu, comme tous les députés présents, l'un d'entre eux me crier 'À poil !', puis les ricanements de ceux qui l'entouraient, tout cela dans l'absence totale de réaction du président de l'Assemblée et des autres députés.
Une scène absolument choquante de son point de vue puisqu'elle n'aurait pas été tolérée... dans une école primaire ! Or, c'est un collègue socialiste, Laurent Fabius, qui dirige alors le palais Bourbon.
Comment comprendre de la part de ces pères de famille ces délires verbaux qui ne seraient pas tolérés dans une classe de l'école primaire ?
Vous l'aurez compris, Ségolène Royal n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. C'est sans doute une des raisons pour laquelle elle ne veut pas être considérée simplement comme "l'ex de François Hollande"...