C’est pleine d’ambition que Valérie Pécresse s’est lancée dans la course à la présidentielle. Persuadée d’arriver au second tour, la politicienne a vu ses espoirs grandement déçus en ne récoltant que 4,8% des suffrages. Ce qui, d’après le ministère de l’Intérieur, ne la rend pas éligible au remboursement par l’État de ses frais de campagne.
Aussi, Valérie Pécresse a payé très cher sa défaite à l’élection présidentielle. Et ce n’est pas qu’une expression. N’envisageant pas une seconde de se faire brutalement éliminer dès le premier tour, la candidate des Républicains s’est “endettée personnellement à hauteur de 5 millions d’euros”. C’est donc tout naturellement qu’elle a sollicité dès le lendemain de sa débâcle tous ceux qui seraient prêts à l’aider à renflouer les caisses.
De généreux partisans
Comme l’a révélé Le Figaro ce lundi 18 avril, Valérie Pécresse a pu compter sur le soutien des adhérents de son parti politique. Son appel aux dons lui a permis de récolter la coquette somme d’1,4 million d’euros. Selon les calculs, cela représente en moyenne un don de 3 euros par personne. Ils étaient un peu moins d’1,7 million d'électeurs à lui avoir donné leur voix. Jean Lasalle, président du parti Résistons et également candidat malheureux à la présidentielle, s’est lui aussi joint au mouvement, en faisant généreusement parvenir un chèque d’un montant de 10 euros.
La mobilisation a d’ailleurs été immédiate, juste après l’appel à l’aide de Valérie Pécresse, comme l’a affirmé son entourage :
Il y a un fort élan de soutien, mais le compte n'y est pas encore.
En effet, bien que la somme récoltée puisse paraître faramineuse, celle qui est proche du chanteur Gims est encore loin du compte. Car son objectif est de rassembler 7 millions d’euros. De nombreux membres du parti ont alors pris la parole ce lundi pour remobiliser les troupes. Comme Bruno Retailleau, sénateur de la Vendée, sinon David Lisnard :
Une équipe de France, telle qu’elle est évoquée, c’est aussi dans la défaite. Je donnerai.
A fait savoir le maire de Cannes.
Ceux qui le souhaitent ont jusqu’au 15 mai prochain pour venir en aide à Valérie Pécresse.
Des réactions moqueuses
Peu après son appel aux dons, Valérie Pécresse a été la cible de moqueries sur la Toile, de la part d’anonymes et de certains de ses adversaires. Comme Philippe Poutou, le leader du Nouveau Parti Anticapitaliste, qui s’est dit “prêt à lui prêter sa 308 pendant quelques jours”.
Certains internautes n’ont pas manqué de ressortir d’anciens tweets de la présidente du STIF, qui a longtemps clamé qu’elle n’était pas pour “l’assistanat”.
Outrés et loin d'être attendris par sa situation financière, d'autres twittos n'ont pas manqué de rappeler que l'ancienne conseillère de Jacques Chirac était loin d'être à plaindre.
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