C'est une intervention qu'il risque de regretter fort longtemps. Pierre Ménès a été la cible des internautes tout ce week-end suite à ses propos concernant le racisme anti-blancs. Invité à réagir aux déclarations de Lilian Thuram, qui faisaient état d'un "sentiment de supériorité des Blancs sur les Noirs", le journaliste a expliqué sur le plateau de CNews qu'un racisme anti-blanc était récurrent dans le milieu du football :
Ce qui me gêne dans le discours de Lilian Thuram, c'est qu'il parle de racisme quand on est noir. Le vrai problème, en tous cas en France, c'est le racisme anti-Blancs. J'invite les gens à prendre leur voiture et aller faire le tour des matches en région parisienne le week-end. (…) Allez voir ces matches et comptez les Blancs sur le terrain, en général, y a le gardien de but et l'arrière droit.
Pierre Ménès a ensuite voulu illustrer ses propos en prenant l'exemple du quotidien de son fils, lorsqu'il l'a inscrit au football :
J'ai essayé de le mettre au foot, même s'il n'avait aucun talent. Il y est allé et au bout de deux fois, il a dit : "Papa, je n'y vais plus". Et quand j'ai demandé pourquoi, il a répondu : "On ne me parle pas, on ne me passe pas la balle, on ne prend pas la douche avec moi..."
Des paroles polémiques
La conseillère en communication Émilie Zapalski, qui était présente sur le plateau, a immédiatement manifesté son désaccord et les internautes n'ont également pas été en reste. Il ont été des milliers à tourner en dérision les déclarations du consultant sportif à l'aide du hashtag #RacismeAntiBlancs. Si certains ne s'en sont tenus qu'au sarcasme, d'autres ont en profité pour faire certaines révélations gênantes pour le journaliste.
Face à l'ampleur des réactions, Pierre Ménès a décidé de tweeter ses excuses hier, en fin d'après-midi :
Je crois que je me suis très mal exprimé ou qu'on m'a très mal compris. Je suis contre toute forme, je dis bien toute forme de racisme et il me semble l'avoir déjà prouvé à maintes reprises. Si j'ai pu blesser involontairement certains, j'en suis profondément désolé.
Des excuses qui n'ont pas fait l'unanimité.