C’est un procès très attendu et médiatisé qui s’est ouvert ce 20 novembre 2024. Pierre Palmade a dû faire face à la justice pour les faits survenus le 10 février 2023 sur la D372, dans la commune de Villiers-en-Bière, en Seine-et-Marne.

Alors sous l’emprise de stupéfiants, comme cela a été révélé par la suite, Pierre Palmade a été à l’origine d’un terrible accident de voiture. Trois personnes ont été gravement blessées lors de celui-ci : un père de famille, son enfant de six ans et sa belle-sœur, alors enceinte de six mois. Malheureusement, cette dernière a perdu son bébé peu après à l’hôpital. Le père de famille et son enfant sont encore handicapés à la suite de cet accident, qui a, à jamais, changé leurs vies.

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Pierre Palmade @DR

Le jugement est tombé pour Pierre Palmade

Le jugement a été prononcé. Pierre Palmade a alors été condamné à cinq ans de prison, dont deux ferme, avec exécution provisoire, pour « blessures involontaires aggravées ». Autrement dit, l’humoriste ne sera pas incarcéré dans l’immédiat. Il sera cependant convoqué par le procureur de Bordeaux, ville où il réside, pour fixer la date ainsi que l’établissement pénitentiaire dans lequel il purgera ses deux années.

Me Mourad Battikh, avocat des parties civiles, a pris la parole après ce verdict. L’occasion pour lui de révéler à nos confrères de BFMTV ce que les victimes ont pensé de ce procès. « La partie civile se satisfait d'avoir été écoutée, entendue, respectée. »

En ce qui concerne la peine prononcée, il déclare. « Aucun jugement ne sera à la hauteur de ce qu'ont vécu mes clients, et c'est pour cela que la peine nous indiffère. »

Des vies bien différentes depuis l’accident

Durant le procès, Pierre Palmade s’est tourné vers les victimes pour leur demander pardon. Par la suite, il a tenu un discours qui n’a pas manqué de choquer à la lumière des douleurs physiques et mentales que les victimes continuent de subir :

Avant l'accident, j'avais perdu goût à la vie. Depuis, j’ai retrouvé goût à la vie, je n’ai plus cette envie de mourir. Aujourd'hui, j'ai retrouvé les choses simples : se réveiller en forme, écrire, profiter de sa famille.

Me Mourad Battikh, avocat des parties civiles, n’a pas manqué de réagir à ces propos, déclarant : « Mes clients, eux, ont perdu le goût à la vie. »

Le mari de la jeune femme qui a perdu son bébé ne s’est pas rendu au procès. Elle est, quant à elle, revenue sur le drame de sa vie :

Quand elle est née, j’étais dans un déni total. Pour moi, je venais d’accoucher. Solin, je l’avais portée dans les bras. Pour moi, elle était en train de dormir (...) Je pensais qu’on allait en prendre soin. Elle était morte.

Devenue maman après ce drame, elle a avoué avoir le plus grand mal à prendre sa fille de deux mois dans ses bras. Cela lui rappelle inexorablement le bébé qu’elle n’a pas eu la chance de voir grandir.

L’enfant de six ans, également victime de cet accident de voiture, n’est pas venu au procès.

Il a la mâchoire qui est décalée (...) il voit les regards des autres se poser là-dessus. Il sait que, quand il parle, il parle mal. Il sait que sa cicatrice sur le menton est visible, il sait que la cicatrice sur le côté du crâne est visible. Et vous avez de l’empathie. J’ai de l’empathie. Mais les gamins sont cruels.

a déclaré Me Mourad Battikh, qui a lui-même conseillé au petit garçon de ne pas venir.

Pierre Palmade, appelé à la barre, a affirmé souhaiter que les victimes « puissent se reconstruire le plus rapidement possible ».

Je le souhaite de tout mon cœur. Je les ai vus en vrai aujourd’hui et ça m’a choqué.

Celui qui a refusé d’être jugé volontairement pour « homicide involontaire » devrait pouvoir continuer de se soigner en prison.