Ces derniers jours, le mouvement Black Lives Matter a contraint de nombreuses entreprises à reconnaître des différences de traitement entre leurs employés en fonction de leur couleur de peau. Consciente de devoir apaiser la situation, Anna Wintour, la rédactrice en chef de Vogue US, a adressé une lettre à ses collaborateurs. Dans cette longue missive, la septuagénaire a reconnu des "erreurs" au sujet de la diversité au sein du magazine :
Je veux dire que je sais que Vogue n’a pas trouvé assez de moyens pour élever et donner de la place aux éditeurs, écrivains, photographes, designers et autres créateurs noirs.
Explique-t-elle en regrettant que la publication soit trop longtemps restée "insensible et intolérante" à cette question.
"Il peut être difficile d’être un employé noir chez Vogue"
Consciente que ce problème n’est hélas pas nouveau, Anna Wintour admet que les choses doivent changer :
La douleur, la violence et l'injustice que nous voyons et dont nous parlons existent depuis longtemps. Il est grand temps de le reconnaître et de faire quelque chose.
A-t-elle précisé tout en faisant preuve d’empathie envers certains de ses collaborateurs :
Nous avons également fait des erreurs en publiant des images ou des histoires blessantes ou intolérantes. J'assume l'entière responsabilité de ces erreurs. Il peut être difficile d’être un employé noir chez Vogue, et vous êtes trop peu nombreux. Je sais qu'il ne suffit pas de dire que nous ferons mieux. Mais nous le ferons. Et sachez que j'apprécie vos voix et vos réponses à mesure que nous progressons. J'écoute et j'aimerais entendre vos commentaires et vos conseils si vous souhaitez partager l'un ou l'autre.
En conclusion, la papesse de la mode a assuré que, à l’avenir, la publication phare du groupe Conde Nast mettrait en avant davantage de personnes non-blanches :
Je suis fière du contenu que nous avons publié sur notre site ces derniers jours, mais je sais aussi qu'il reste encore beaucoup à faire.
Très critiquée pour sa froideur et son cynisme envers ses employés, Anna Wintour semble bien décidée à inverser la tendance.