Ne l'appelez plus Christine and the Queens. En septembre dernier, Rahim Redcar poussait un coup de gueule contre ceux qui l'appelaient encore ainsi. « Je pardonne à ceux qui refusent ma vérité depuis trois ans maintenant, je ne sais pas quel problème vous avez à refuser de m'appeler par mon nom, c'est Rahim Redcar », faisait-il savoir.
Avant de poursuivre :
Je ne mérite pas ça. Ceux qui aiment ma musique peuvent rester. Ce n'est pas un centre commercial ici, c'est une œuvre de vérité dénigrée.
S'il s'est fait appeler Chris, ou encore Redcar, Rahim Redcar a aujourd'hui trouvé son identité. Et il y tient.
"Je voulais me libérer du Christine"
Le 7 janvier dernier, le chanteur était invité par l'association étudiante "Les mardis de l'ESSEC" à une conférence diffusée sur LCP. Une conférence au cours de laquelle il a évoqué son évolution et dont nos confrères de Télé 7 jours ont rapporté ses propos.
En 2018, il avait sorti son deuxième album sous le nom de Chris. « Je voulais me libérer du Christine parce que je voulais m'approcher du masculin », a-t-il expliqué.
Le décès de sa mère, l'année suivante, a été un véritable choc, mais également « une grande étape de vie » : « Ça m'a fait pousser plus loin la quête de la musique et de mon identité. »
Pourquoi Rahim ?
Après un troisième album sous le nom de Redcar, le chanteur opte finalement pour le nom de Rahim Redcar. Pourquoi ce choix ?
L'artiste explique :
Rahim est arrivé pour moi comme un prénom guérisseur quand j'ai fait un voyage chamanique pour comprendre ce qui était en train de m'arriver : j'écrivais délibérément pour célébrer les morts et chercher à franchir un dégoût de cette vie matérielle. Et une certaine suspicion que, peut-être, mon masculin était mon devenir et que j'allais devoir m'émanciper de mon corps de femme tout en y restant avec amour.
Aujourd'hui, Christine appartient bel et bien au passé. Le futur sera-t-il toujours Rahim Redcar ? « Rahim Redcar, c'est, j'espère, la personne que je resterai. Je ne sais pas si j'aurai beaucoup de noms encore. J'ai l'impression qu'on va vers une stabilisation et un ancrage », conclut-il.