Raphaël Mezrahi a longtemps incarné un journaliste catastrophique qui s’appelait Hugues Delattes. Son personnage a amusé la France entière entre 1995 et 1998, avec plus de 130 interviews. Ces moments télévisés étaient particulièrement drôles. Le succès fut tel que Raphaël Mezrahi était devenu une star du petit écran. Mais en réalité, ce succès ne lui a pas rapporté beaucoup d’argent.
Une belle arnaque
Ce mardi 5 février, Raphaël Mezrahi s’est confié sur Voltage. Il a alors raconté sa mésaventure :
J’ai été associé à un escroc qui m’a quasiment tout piqué. Le week-end, il me montrait son château qu'il s'était acheté avec mon pognon et moi je lui disais “J'ai pas le temps je suis en tournage.” Et bien après, je me suis dit “Mais c’est mon pognon !”
Et malheureusement, Raphaël Mezrahi était sous contrat, il n’a rien pu faire, même lorsqu’il a compris le stratagème :
Je ne pouvais pas l’attaquer ! Parce que si je l’attaquais, ça bloquait toutes mes interviews et je ne pouvais plus les utiliser pendant cinq ans…
Ce n’est donc que plus tard, après la dernière diffusion de ses célèbres interviews qu’il a pu intervenir :
J’ai trouvé un accord minable, j’ai récupéré mes interviews, et puis je n’ai rien gagné. Je gagnais 20 000 francs par mois, ce qui est beaucoup d’argent, mais ce qui est complètement ridicule par rapport à la notoriété que j'avais à l'époque. Donc il ne me restait quasiment rien.
Et malheureusement, ça ne s’est pas arrêté là. Car d’énormes sommes étaient demandées à Canal + pour diffuser ses interviews, mais cet argent allait directement à son associé :
Canal m’a pris, je pense, à une époque, pour un voleur. J’ai été blacklisté de Canal+ pendant 20 ans. Le Grand Journal de Denisot, tout ça… Je n’ai jamais été invité de ma vie pendant 20 ans. C’est un vrai croche-pattes de ne pas m’inviter pour mes spectacles.
Si Raphaël Mezrahi a pu s’en sortir, c’est surtout grâce au soutien de Laurent Ruquier qui l’a recruté pour On va s’gêner et On a tout essayé. Il a tout fait pour s’en sortir, et aujourd’hui, il ne compte que sur lui-même :
Je me suis démerdé tout seul. Par chance mes spectacles fonctionnaient vraiment bien. Aujourd'hui, grâce à Bolloré, je retravaille pour le groupe Canal. Et je suis autonome, je ne dépends de personne d’autre que moi. Donc je fais ce que je veux.
On imagine qu’il n’a aucun associé et que toute cette affaire lui a servi de leçon… C’est quand même bien triste.