Sandrine Kiberlain était l’invitée de la matinale de France Inter ce mercredi 27 février. L’actrice a été interviewée par Léa Salamé et a tenu à s’exprimer sur le mouvement #MeToo et surtout sur son impact dans le monde du cinéma qu’elle connaît si bien.
Dans le cinéma, on nous a toujours dit 'il faut coucher pour y arriver'.
Sandrine Kiberlain est actrice depuis bien longtemps, et elle sait donc parfaitement ce qu’il se passe en coulisse. Concernant le mouvement #MeToo qui fait tant parler ces derniers mois, voici ce qu’elle a expliqué :
Il y a eu des mouvements que l'on n'avait pas connu avant, il y a eu des prises de paroles qui ont évidemment changé les choses, comme si on disait tout haut ce qu'on pensait depuis un petit moment tout bas.
Sandrine Kiberlain a tenu à rappeler :
Dans le cinéma, on nous a toujours dit 'il faut coucher pour y arriver'. Il y a toujours ce fantasme, mais qui a toujours été de l'ordre du fantasme. Là on a mis l'accent sur des choses qui ont été réelles, qui ont été vécues et qu'il était important de dire à haute voix. C'est très important pour les victimes.
Toutefois, la star a quelques regrets concernant ce mouvement de libération de la parole des actrices :
On ne pense plus aux victimes et à leur situation. Ce qui m'intéresse, ce n'est pas tout le flan qu'on fait autour d'un personnage qu'on a envie d'oublier, qu'on a envie de voir juger.
Sandrine Kiberlain, actuellement en promotion de son dernier film Mon Bébé, souhaiterait que l’attention se concentre sur les victimes et non sur les auteurs des faits. Cependant, elle semble encourager ce mouvement libératoire pour les femmes et le cinéma.