Brigitte Bardot n’est plus à présenter. Figure féminine incontournable du vingtième siècle, BB a acquis une renommée internationale au cours des années 1950-1970 et a longtemps incarné l’image de la femme libérée et indépendante.

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Brigitte Bardot @ DR

Devenue un véritable sex-symbol, Brigitte Bardot peut se vanter d’avoir tourné avec les plus grands cinéastes, tels que Roger Vadim, qu’elle épousera deux mois après son dix-huitième anniversaire, Michel Boisrond ou encore Henri-Georges Clouzot. Et celle qui fêtera ses 89 ans en septembre prochain garde visiblement un bon souvenir de son passé d’actrice.

Au cours d’un récent entretien accordé au Point, Brigitte Bardot a évoqué l’image qu’elle véhiculait à l’époque, bien malgré elle, expliquant qu’elle "n’a jamais songé un instant à incarner le mouvement de libération des femmes" :

Tout ça, je l’ai fait parce que je refusais de rester derrière les barreaux des conventions de l’époque. Je voulais être moi-même.

"J’adorais qu’on me mette la main aux fesses"

Interrogée à propos du sexisme ambiant qui règne dans le monde du cinéma, largement dénoncé à la suite du scandale de l’affaire Harvey Weinstein, Brigitte Bardot a d’abord déclaré : "Moi, on ne m’a jamais violée, jamais… Ou alors, j’étais consentante !". Et de confier que certaines actrices de l’époque préféraient plutôt passer des auditions non-conventionnelles :

Mais si les filles étaient d’accord, pourquoi pas ? J’en ai connu qui, pour décrocher un rôle, ne disaient pas non au producteur. C’était leur problème. Ça ne me regardait pas.

Lancée dans ses déclarations, l’octogénaire en a profité pour avouer que certains gestes qui auraient été qualifiés d’agression sexuelle de nos jours n’étaient pas pour lui déplaire lorsqu’elle se trouvait en studio :

Pendant les tournages, j'adorais qu'on me mette les mains aux fesses quand je passais. C'était la spécialité des machinistes, des gens très gentils, tous de super copains. Sur les tournages, les ambiances étaient libres, familiales.

A-t-elle soutenu, visiblement nostalgique d’un climat qu’elle jugeait bon enfant.

La revers de la médaille

Si Brigitte Bardot assure avoir été correctement traitée lorsqu’elle était actrice, elle a toutefois fait l’objet de vives critiques du temps de son apogée. Autant adulée que détestée, l’épouse de l’homme d’affaires Bernard d’Ormale n’a pas toujours fait l’unanimité auprès de l’opinion publique, encore très conservatrice :

Malgré les succès qui s'enchaînaient au cinéma, tout n'a pas toujours été facile pour moi, dans ma vie quotidienne. Ma liberté m'a parfois coûté très cher, vous savez. J'ai été traquée, insultée, traînée dans la boue à cause de ma façon de vivre. Souvent, je croisais dans la rue des femmes qui me traitaient de p*te.

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Bernard d'Ormale et Brigitte Bardot @ DR

En 1973, après le tournage du film L’Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse-chemise, de Nina Companeez, Brigitte Bardot décide de mettre fin à sa carrière d’actrice pour se consacrer à la cause animale. En 1986, elle crée la Fondation Brigitte Bardot, une association de défense des animaux et de la nature, qui se montre toujours aussi active trente-six ans plus tard.

Très engagée dans son combat, la star publie régulièrement des communiqués, dans lesquels elle interpelle des personnalités publiques pour les alerter sur les conditions parfois ignobles de l’exploitation animale, à des fins commerciales.

Et apparemment, ses prises de position en dérangent certains. Après s'être insurgée contre l'abattage rituel des moutons lors de la fête musulmane de l'Aïd El-Kebir, elle a reçu des menaces de mort et les visites inopportunes de ses détracteurs à son domicile. Pour ne rien arranger, l'ancienne bimbo doit désormais prendre un peu de répit pour penser à elle.

En effet, cela fait maintenant quelques mois que Brigitte Bardot, qui a guéri d'un cancer du sein dans les années 80, fait face à de nouveaux problèmes de santé. En juillet dernier, les pompiers ont dû intervenir chez elle car elle souffrait d’insuffisance respiratoire. Mais il faut croire qu’elle se remet plutôt bien, comme le confirmait Mireille Dumas, le 1er août dernier.