Sophie Marceau n’avait que 18 ans quand elle a donné la réplique à Gérard Depardieu dans Police, un film de Maurice Pialat qui est sorti en 1985. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle en garde de terribles souvenirs. Des souvenirs sur lesquels elle est revenue dans les colonnes du Monde.
"Une relation de pouvoir" imposée à la comédienne
Les journalistes Raphaëlle Bacqué et Samuel Blumenfeld ont mené une enquête consacrée au comédien, qui est actuellement visé par plusieurs accusations pour violences sexuelles et sexistes, baptisée Le cas Depardieu, la chute d’un ogre. Une enquête dont le troisième des six épisodes est consacré au tournage de Police.
Ainsi, les deux journalistes reviennent sur la “relation de pouvoir” imposée par Gérard Depardieu à une Sophie Marceau à peine majeure. Il n’aurait, par exemple, pas hésité à manger des escargots juste avant une scène où il devait être très proche de la comédienne. Le but ? Lui imposer son haleine.
Mais les humiliations ne se sont pas arrêtées là. Non, Gérard Depardieu n’aurait pas hésité à gifler pour de vrai la jeune comédienne lors d’une scène d’interrogatoire. Des gifles de plus en plus violentes, si bien que l’actrice a fondu en larmes.
"Mais avec les pauvres habilleuses…"
Sophie Marceau se souvient également que le comédien lui aurait imposé “l’omniprésence” de ses mains sur son corps lors de scènes filmées dans un lit. Des gestes qui n’étaient pas indiqués dans le scénario et qui étaient "invisibles à la caméra". Selon les informations du Monde, Gérard Depardieu aurait également eu des gestes déplacés sur une autre femme de l’équipe. En guise de Bonjour, il lui faisait “pouet, pouet”, sur les fesses ou les seins.
La comédienne précise :
Il n'a jamais osé me toucher devant l’équipe, sinon il aurait reçu mon poing dans la gueule. Mais avec les pauvres habilleuses…
Autant de gestes que la comédienne avait dénoncés à l’époque… en vain. Pire encore, Maurice Pialat n’avait pas hésité à la qualifier de “grosse c*nne” dans la presse. Lors d’un entretien pour Society en 2015, Sophie Marceau n’avait pas hésité à qualifier Gérard Depardieu de “prédateur”.