Des relations sexuelles "consenties". Hugo Auradou et Oscar Jegou n’ont eu de cesse de clamer leur innocence. Et la justice argentine a finalement autorisé les deux joueurs du XV de France à quitter le territoire. À titre d’information, c’est le procureur adjoint "chargé des affaires pénales" qui en a fait la demande. Et la juge Eleonora Arenas n’y voyait pas d’objection.
De son côté, la plaignante, qui affirme avoir été violée et frappée, aurait tenté de mettre fin à ses jours. La pression autour de cette affaire serait si lourde qu’elle aurait tenté de se suicider. Dans un entretien accordé à Envoyé Spécial, dont un extrait a été dévoilé dans C à vous ce mardi 3 septembre 2024, la jeune femme a toutefois accepté de revenir sur le calvaire qu’elle aurait enduré.
La victime présumée livre un témoignage glaçant
Selon la presse argentine, les faits se seraient déroulés dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 juillet, après un test-match de l’équipe de France de rugby. Visés par une plainte pour "viol aggravé en réunion", Hugo Auradou et Oscar Jegou ont été arrêtés et incarcérés à Mendoza. Quelques jours plus tard, les deux rugbymen ont été libérés, mais placés en résidence surveillée.
Après avoir passé plus d’un mois en Argentine, les deux joueurs ont finalement été autorisés à rentrer en France. Suite à cette décision de la justice, l’émission C à vous a diffusé un extrait d’Envoyé spécial concernant l’interview de la victime présumée.
Il m'a mise sur le lit. Il m'a déshabillée comme une brute. Et il m'a tirée hors du lit alors que j'étais nue, et m'a soulevée par le cou, à tel point que je n'avais plus d'oxygène. Quand est arrivé le blond, j'ai cru que c'était quelqu'un qui avait entendu mes cris. Au lieu de m'aider, il a abusé de moi.
Hugo Auradou et Oscar Jegou soumis à certaines conditions
Bien que les deux rugbymen peuvent désormais retrouver leurs proches en France, ils ne sont pas encore sortis d’affaire. La demande de non-lieu déposée par leur avocat doit encore être étudiée.
Et la justice argentine a exigé "une caution de 10 millions de pesos (environ 9500 euros)". Par ailleurs, Hugo Auradou et Oscar Jegou doivent être joignables. De ce fait, ils doivent fournir "une adresse fixe en France, un numéro de téléphone sur lequel ils sont joignables par visioconférence ainsi qu’une adresse e-mail et se présenter quand ce sera nécessaire auprès de l’ambassade d’Argentine en France".
Un retour en Argentine n’est également pas à exclure si "on leur demande de comparaître physiquement devant le parquet de Mendoza". En ce sens, l’affaire n’est pas encore totalement conclue.