Les Jeux Olympiques de Paris, dont le coup d’envoi a été lancé le 26 juillet 2024, ont été marqués par de nombreuses polémiques. Avant même le début de l'évènement mondial, l’information selon laquelle Aya Nakamura devait chanter lors de la cérémonie d’ouverture avait suscité de nombreuses réactions sur la Toile, pas toujours en faveur de l’artiste de 28 ans. Malgré les critiques, la chanteuse franco-malienne a bien pris part aux festivités et fait le show aux côtés de la Garde Républicaine.
Au cours de la soirée, Philippe Katerine a également livré une prestation qui n’a pas vraiment fait l’unanimité. Le compagnon de Julie Depardieu, en pleine promotion de son dernier album, intitulé Nu, s’est affiché pratiquement dans son plus simple appareil, dans ce qui voulait être une représentation du dieu grec Dionysos. Des images jugées blasphématoires, qui ont été censurées dans les pays les plus conservateurs. Plus récemment, c’est une autre affaire qui est venu entacher l’évènement mondial.
Imane Khelif -Angela Carini : le match de la discorde
Âgée de 25 ans, la boxeuse algérienne Imane Khelif est une véritable star montante dans son domaine. En 2020, lors des Jeux Olympiques de Tokyo, elle est ainsi parvenue à atteindre la cinquième place dans la catégorie des poids légers (moins de 60 kg). Deux ans plus tard, elle décroche la médaille d’argent dans la catégorie des poids super-légers aux Championnats du monde féminins de boxe amateur, ainsi que la médaille d'or dans la catégorie des moins de 63 kg aux Jeux méditerranéens, organisés à Oran. C’est donc tout naturellement qu’elle a été sélectionnée pour participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Ce jeudi 1er août, Imane Khelif a fait son entrée en lice pour les moins de 66 kg. Et contre toute attente, elle a très vite gagné le match en huitièmes de finale qui l’opposait à Angela Carini. En effet, au bout de seulement quelques minutes d’affrontement, la boxeuse italienne a déclaré forfait, en larmes. Un combat qualifié de "gifle à l’éthique du sport et à la crédibilité des JO", par Matteo Salvini, vice-président du Conseil des ministres en Italie. Sur le réseau social X, l'homme politique s'est insurgé contre la participation d'Imane Khelif à la compétition, qu'il définit comme une "boxeuse trans algérienne", alors qu'elle a été "interdite des championnats du monde de boxe".
Matteo Salvini faisait ainsi référence aux nombreuses rumeurs qui avancent qu’Imane Khelif serait une femme transgenre. Une affaire qui a pris une telle ampleur, que le père de l’athlète a réagi dans la presse :
Mon enfant est une fille. Elle a été élevée comme une fille. C'est une fille forte. Je l'ai élevée pour qu'elle travaille et soit courageuse.
A-t-il déclaré auprès de BFMTV.
De son côté, celle qui a été disqualifiée après sa qualification en finale des 13èmes Championnats du monde féminin de boxe amateur en raison de son taux élevé de testostérone a préféré garder le silence et a su prendre sa revanche. Ce samedi 3 août, Imane Khelif s’est qualifiée pour les demi-finales, après sa victoire contre la Hongroise Luca Hamori, qui l’avait sévèrement taclée sur son compte Instagram avant leur rencontre.
Angela Carini grassement dédommagée
En ce qui concerne Angela Carini, cette dernière aura droit à un sacré coup de pouce de la part de la Fédération internationale de boxe (IBA), malgré son abandon. La jeune femme, qui s’était excusée pour ne pas avoir salué sa rivale sur le ring, comme le veut pourtant la tradition, recevra la coquette somme de 100.000 dollars (environ 92.000 euros).
Le président de l’IBA a annoncé la nouvelle via un communiqué, expliquant que la boxeuse italienne sera récompensée “comme si elle était une championne olympique”.
Seules les athlètes éligibles devraient concourir pour des raisons de sécurité.
A précisé Umar Kremlev, le dirigeant russe de l’organisme, regrettant que cela “tue la boxe féminine".
D’après les informations de la presse algérienne, Imane Khelif, qui aurait été reconnue comme une personne intersexe à la naissance, souffre d’hyperandrogénie, qui se caractérise par un taux d'androgènes supérieur à la normale.