Les faits s’étaient déroulés dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 juillet 2024, après la victoire de XV de France face à la sélection argentine. Plusieurs joueurs avaient fait la fête. Et Hugo Auradou en faisait partie. Dans une boîte de nuit, il avait alors rencontré Maria, la victime présumée.
Après quelques verres, ils avaient décidé de poursuivre la soirée au Diplomatic Hotel de Mendoza, lieu de résidence de l’équipe de France. Les journalistes de Sept à huit ont ainsi tenté de découvrir ce qui s’était vraiment passé dans la chambre 603. Un reportage diffusé ce dimanche 8 septembre 2024 sur TF1 et dans lequel David Auradou a accepté de témoigner.
Affaire Jegou-Auradou : le père d'Hugo confirme la version des faits de son fils
Filmés par la vidéosurveillance devant la chambre 603 de l’hôtel, Hugo Auradou et la jeune femme s’embrassent. Puis, on le voit baisser son pantalon. Sa partenaire semble alors lui expliquer qu’il y a une caméra. Il retourne ensuite à l’accueil pour demander une carte d’accès à la chambre.
Quelques minutes plus tard, Oscar Jegou entrait, à son tour, dans la chambre. Après plusieurs heures passées avec les deux hommes, la victime présumée prenait l’ascenseur et croisait un membre du staff du XV de France. Elle semblait bien se porter, mais la réalité était tout autre.
En effet, la jeune femme avait envoyé plusieurs messages vocaux à son amie ainsi que des photos de son corps plein d’ecchymoses témoignant des violences subies. Malgré tout, David Auradou croit dur comme fer à l’innocence de son fils. "Bien sûr, il y a eu une explosion de joie mais c'est les montagnes russes", a-t-il tout d’abord déclaré concernant le retour d’Hugo en France.
C'est deux pas en avant, un pas en arrière... C'est des choses qui sont vraiment compliquées à vivre. Je souhaite vraiment à personne et à aucun papa, aucune famille tout court, de vivre ce qu'on a vécu et que votre enfant soit accusé d'un crime aussi grave. Il n'y a pas de mots
Et de poursuivre :
Moi, dans mon intime conviction, je sais que mon fils est innocent parce que tout simplement, c'est mon fils. Et en plus de ça, il a une qualité première, c'est qu'il ne ment jamais. Il a d'autres défauts. S'il avait vraiment fait le c*n, il n'aurait pas été aussi convaincant. Ça c'est une certitude (…) Il est limite en larmes mais il reste fort. Il ne comprend pas, il est incrédule et il me dit : 'Papa, papa, papa, crois-moi, tout ce que tu vas entendre, tout ce qu'on te dit sur moi, c'est faux'. Et moi, à partir de ce moment-là, je le crois sur parole. Et je suis intimement convaincu de son innocence.
"C'est un gamin qui est stable"
Désormais, le plus important pour le père d’Hugo Auradou, c’est que son fils soit rapidement de retour sur les terrains. Il a d’ailleurs tenu à préciser que son "gamin a beaucoup d'empathie", "hyper réfléchi" et "stable".
C'est tout l'inverse de ce qu'on entend de lui (…) Moi, j'espère simplement que le jour où mon fils aura fondé sa famille, etc, que son nom sur Wikipedia ça ne sera pas autour de cette affaire. J'espère que les gens dans la rue le reconnaîtront parce que c'est un joueur de rugby de haut-niveau.
Malgré tout, Oscar Jegou et Hugo Auradou ne sont pas encore totalement sortis d’affaire. La demande de non-lieu déposée par leur avocat doit être étudiée. Un retour en Argentine n’est également pas à exclure si "on leur demande de comparaître physiquement devant le parquet de Mendoza".