"Fervent défenseur des femmes" comme il le dit lui-même, Cédric Doumbé avait besoin de se livrer après ce match d'anthologie contre son adversaire Jordan Zebo. Une fois l'adrénaline retombée, et face aux journalistes, le sportif a fait de lourdes déclarations qui visaient, sans le nommer, Fernand Lopez, son ancien coach de la MMA Factory, actuel mentor de son adversaire du soir. En effet, il l’a accusé de violences conjugales, ce qu'a fini par reconnaitre ce dernier auprès du Parisien.
"C’est Fernand Lopez que je combats"
Cédric Doumbé a donc décidé de prendre la parole juste après le match, alors que la ferveur et la joie de sa victoire étaient encore palpables. Il a décidé d'aborder un sujet très sérieux, qui lui tient profondément à cœur : "Celui qui a pris ce KO, c’est celui qui frappe sa femme, qui frappait son ex-femme", a lancé le Franco-Camerounais. Il visait alors, sans le nommer, Fernand Lopez, son ancien coach de la MMA Factory, actuel mentor de son adversaire.
Cédric Doumbé développe :
Je tenais à ce que les gens sachent quel était mon deuxième combat… Mon premier combat, finalement. Parce que, comme je l’ai dit : Ce n’est pas Jordan que je combats, il faut changer l’affiche, c’est Fernand Lopez que je combats. Ce sont les violences faites aux femmes que je mets K.-O., c’est celui qui frappait sa femme quand j’étais dans sa salle, et voilà la raison pour laquelle j’ai quitté sa salle.
Une prise de parole importante
L’ex-combattant de kickboxing ne s’entraîne effectivement plus à la MMA Factory de Lopez. Il a donc décidé de ce justifier :
J’en avais marre de le protéger sans le protéger. C’est plus la victime que je voulais protéger pour ne pas qu’elle soit exposée. C’est le bon moment pour que les gens comprennent pourquoi je suis parti de cette salle, pourquoi je n’aime pas cette personne.
Cédric Doumbé explique également qu'il a assisté à ces violences : "C’est quelque chose que j’ai vécu, au téléphone en live, et j’ai appelé la police, qui est intervenue". Des faits qui sont évidemment inadmissibles pour le sportif de haut niveau qui fait partie de la Maison des femmes et participe au spot de sensibilisation qui lutte contre les violences faites aux femmes.
Fernand Lopez reconnaît les faits
Joint par le Parisien dimanche matin, Fernand Lopez reconnaît avoir été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour violences conjugales.
C’est le geste que je regrette le plus de toute ma vie, c’est inexcusable. Je suis un autre homme. Il faut pointer du doigt les violences conjugales, mais pas quand la justice a déjà fait son travail.
Le coach assure avoir changé en travaillant avec des associations contre les violences conjugales. "Il n’y a pas plus lourde condamnation que celle que je me suis infligée à moi-même", dit-il.