Alors que les Jeux olympiques s’achèvent ce dimanche 11 août 2024, l’évènement sportif aura été marqué par quelques polémiques, qui ont grandement fait jaser. Pour commencer, la qualité des eaux de la Seine a de nouveau été sérieusement remise en question après les épreuves nautiques individuelles de triathlon, qui se sont déroulées dans le fleuve parisien.

Peu après sa course, la sportive belge Jolien Vermeylen avait affirmé avoir "senti et vu des choses auxquelles on ne devrait pas trop penser". Quant à sa compatriote Claire Michel, celle-ci est tombée malade, ce qui a obligé son équipe à déclarer forfait. Alors qu’il se murmurait qu’elle avait été infectée par la bactérie E.Coli, la triathlète a réfuté l’information, affirmant cependant qu’elle avait bien "contacté un virus".

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Claire Michel @ DR

La boxeuse Imane Khelif a également été au centre de l’attention après son (bref) combat en huitièmes de finale, qui l’opposait à l’Italienne Angela Carina le 1er août dernier. Cette dernière a décidé d’abandonner après un crochet de sa rivale, au bout de seulement quelques secondes, expliquant en larmes n’avoir "jamais été frappée aussi fort".

Matteo Salvini s’était alors insurgé contre la participation d'Imane Khelif à la compétition, qu'il définit comme une "boxeuse trans algérienne", précisant qu'elle a été "interdite des championnats du monde de boxe". Le vice-président du Conseil des ministres italien faisait ainsi référence aux nombreuses rumeurs selon lesquelles Imane Khelif serait une femme transgenre. Une affaire qui a pris une telle ampleur, que le père de la sportive algérienne avait réagi auprès de BFMTV :

Mon enfant est une fille. Elle a été élevée comme une fille. C'est une fille forte. Je l'ai élevée pour qu'elle travaille et soit courageuse.

Quoi qu’il en soit, Imane Khelif a cloué le bec à tous ses détracteurs après sa rencontre avec la Taïwanaise Lin Yu-ting, en remportant une seconde médaille d’or pour l’Algérie.

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Angela Carini et Imane Khelif @ Reuters

Des prises de position dérangeantes

Plus récemment, c’est au autre athlète qui a fait parler de lui, pour des raisons dont il se serait toutefois bien passé. Hugo Hay s’était d’abord fait remarquer le 6 août dernier, en s’en prenant à Emmanuel Macron. Au cours d’un entretien accordé à L’Humanité, le jeune homme de 27 ans avait fait savoir qu’il souhaiterait volontiers s’entretenir avec le chef de l’État. "J’aurais deux, trois choses à lui dire", avait-il lâché, avant de faire part de son avis bien tranché :

Emmanuel Macron est hors-sol et j’ai l’impression que son entourage le laisse sur son piédestal. Je voudrais lui dire que ce ne sont pas ses Jeux, mais ceux des athlètes. En bas, ça gronde. Il faut écouter les demandes de justice sociale, la colère du peuple qui se prive, a du mal à remplir son frigo, et se fait rembarrer quand il manifeste contre la réforme des retraites.

Mais alors que sa prise de parole assumée avait été applaudie par beaucoup, Hugo Hay a été rattrapé par son passé et déçu de nombreux internautes qui s'étaient réjouis de sa qualification pour la finale du 5000 mètres.

En effet, d’anciens tweets racistes et homophobes du spécialiste des courses de cross-country et du 5000 mètres ont refait surface, ce jeudi 8 août 2024. On peut ainsi lire dans des publications mises en ligne entre 2013 et 2018 : "Gros gay", "(les gays) Je les brise". Ou encore :

Calme-toi, sale Arabe.

Ça n’assume pas que certains tweets contre la communauté qui contrôle le monde sûrement.

Des publications qui ont suscité des réactions mitigées sur la Toile, parmi ceux qui ont vivement condamné ces propos odieux, quand d’autres ont mis cela sur le compte de la jeunesse.

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Hugo Hay @ DR

Hugo Hay présente ses excuses

Dans la nuit du vendredi 9 au samedi 10 août 2024, soit quelques heures avant de concourir pour la finale du 5000 mètres, le coureur français a brisé le silence sur son compte X et présenté ses excuses aux personnes qu’il a pu choquer. "Ce soir, je suis profondément désolé pour tout ce qui a refait surface depuis hier. Bien évidemment j’effacerai tous ces tweets qui n’ont pas leur place ici", a-t-il commencé, en légende d’un cliché d’un long texte dans lequel il fait son mea culpa :

Je tiens fortement à m’excuser auprès de toutes les personnes que mes propos ont blessées, déçues ou choquées. Je n’aurais jamais dû les prononcer, les écrire, malgré mon jeune âge à l’époque. J’en ai aujourd’hui terriblement honte. Tous ses propos vont à l’encontre des valeurs que je porte et défends au quotidien.

Prêt à être un exemple, Hugo Hay a ensuite expliqué qu’ "en tant qu’athlète, {sa} parole a une portée d’autant plus importante et ne devrait jamais servir à relayer de tels propos et des valeurs de haine" :

Ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que je suis à l'opposé des valeurs xénophobes, homophobes, antisémites et misogynes véhiculées par ces tweets. Il me tient à cœur de réaffirmer mes convictions que sont la lutte contre toutes formes de discriminations et l'importance de la diversité", a-t-il énuméré, avant de présenter à nouveau ses excuses "auprès des gens qui ont pu douter de intégrité et qui ont été blessés.