Après avoir cédé sa place à François-Xavier Ménage aux commandes de Capital en 2014, sur M6, Thomas Sotto a rejoint Europe 1, où il a présenté la matinale jusqu’en 2017. La même année, il a atterri sur France 2 et a remplacé Nicolas Poincaré à la présentation de l’émission Complément d’enquête.
Choisi en parallèle pour être le suppléant de Laurent Delahousse à la présentation du 19h le dimanche et 20h30 le dimanche, il a par la suite co-animé L’Émission politique et Vous avez la parole, aux côtés de Léa Salamé. Depuis août 2021, il présente avec Julia Vignali le magazine Télématin, diffusé du lundi au jeudi, dès 6h30. Seulement, derrière les sourires et la bonne humeur mis en avant à l’écran, il faut croire que la vérité serait bien différente en coulisses.
Thomas Sotto, tyrannique avec ses collègues ?
C’est du moins ce qu’affirment plusieurs personnes qui ont pu le côtoyer professionnellement, dans une enquête parue dans les colonnes de Télérama ce mercredi 3 juillet 2024, dénonçant le comportement autoritaire de Thomas Sotto et une ambiance pesante sur le plateau de Télématin. "Il y a de sa part de l’irrespect, des colères froides, il dénigre le travail", a balancé un membre de l’équipe, tandis qu’un autre a avoué venir au travail "avec la boule au ventre", au point d’avoir "songé à changer de métier".
Et les voix sont unanimes. Toutes les personnes interrogées ont désigné un seul responsable de cette atmosphère toxique. "Thomas Sotto, c’est la parole divine. Ils sont tétanisés devant lui", a glissé un ancien collaborateur, dont les propos ont été appuyés par une de ses anciennes collègues :
Je n'ai jamais vu un animateur dont tout le monde avait aussi peur (…) J'ai très peu pleuré dans mes boulots mais chez eux oui, plusieurs fois.
Le compagnon de Mayada Boulos ne ménagerait donc pas ses employés, qui ont évoqué des annulations de dernière minute, des humiliations à répétition sinon des réunions post-émissions au cours desquelles ils se faisaient remonter les bretelles de manière cinglante.
J'appelle ça le "débrief déglingue". On écoute l'empereur donner ses avis et tirer à boulets rouges, il humilie, c'est dégradant.
S’est souvenu un ancien salarié.
Thomas Sotto se défend
À la suite de ces déclarations, le principal intéressé s’est empressé de prendre la parole pour démentir ce qu’il se dit à son sujet. Thomas Sotto a ainsi qualifié ces attaques de "caricature", ajoutant que Télématin, c’est "beaucoup de pression, de fatigue, et peut-être chez certains un sentiment d'injustice, car personne ne démérite". Et de reconnaître à demi-mots qu’il pouvait parfois manifester son agacement de manière quelque peu véhémente :
Oui, je peux être exigeant, de bonne ou de mauvaise humeur. Je suis très franc, je dis les choses les yeux dans les yeux.
Le présentateur de la matinale de France 2 s’est également justifié en avançant "un héritage d’Europe 1" , qui l’aurait amené à faire des "débriefs trop durs" :
J’ai fait amende honorable et j’ai corrigé le tir depuis deux ans.
A-t-il assuré auprès de Télérama.
Malgré la polémique, Thomas Sotto a pu compter sur le soutien de Marie Portolano, qui a quitté M6 pour animer la dernière saison de Télématin et décrit un homme "fou de boulot, ultra rigoureux". La compagne de Grégoire Ludig a affirmé que sans lui, "l’émission n’est pas la même" car "quand il est là, il n’y a pas d’accroc".
Un avis partagé par Christelle Ballestrero, chroniqueuse santé du programme depuis 1995 :
C’est la première année où je m’éclate enfin !
S’est réjouie celle qui a vu les différents animateurs se succéder au fil des années.
Quant à Victoire de Rincquesen, qui collabore avec Thomas Sotto depuis près de quinze ans, elle s’est montrée catégorique :
C’est un bonheur de travailler avec quelqu’un de droit et d’honnête comme lui.
Qu'en pensez-vous ?