Pour la première fois depuis l'annonce de sa tumeur à l’amygdale en septembre dernier, Véronique Sanson s’est confiée à Laurent Delahousse dans l’émission 20h30 le dimanche sur France 2.
En concert pour ses 70 ans
Bien que le visage fatigué par le traitement par radiothérapie qu’elle a suivi depuis le mois de septembre, la chanteuse de 69 ans s’est voulue rassurante. En effet, elle a même annoncé qu’elle se produirait le 24 avril au Palais des Sports de Paris. Le jour où elle fêtera ses 70 ans. Deux jours plus tard, elle chantera une deuxième fois dans cette salle, « où j’ai été la première femme à y donner un concert », a-t-elle précisé.
En septembre dernier, Véronique Saison avait annoncé dans un communiqué qu’elle était atteinte d’un cancer des amygdales. La chanteuse avait alors été contrainte d’annuler la promotion de son nouvel album, Duos Volatils, et ses concerts dans toute la France.
J’étais furieuse de devoir annuler un concert. Je ne l’ai jamais fait de ma vie. J’y suis allée avec 40 de fièvre, des rages de dents, un poignet cassé. Dans ma tête, ça ne se fait pas. Je ne pensais pas que ça pouvait m’arriver. Je suis toujours passée à travers les mailles du filet.
A-t-elle confessé.
Au cours de cette interview enregistrée jeudi à son domicile en banlieue parisienne, Véronique Sanson a admis la nécessité d’encore « se reposer ». En outre, la chanteuse a évoqué ses peurs, son combat mais aussi de sa guérison. Elle a notamment révélé qu’elle était sur la bonne voie :
Ca va mieux, c’est toujours pas fini mais ça va mieux. Je ne veux pas parler trop vite, mais ça va reprendre.
Elle s’est surtout voulue rassurante quant à sa voix, qu’elle a cru perdre lorsqu’elle a appris l’existence de cette tumeur à une amygdale.
C’est la première chose qui m’a assise par terre parce que je me suis dit, si ça se trouve, je ne pourrai jamais retrouver ma voix.
A reconnu l’auteur-compositrice-interprète de Vancouver.
Perte de goût
Mais mes cordes vocales sont nickel. C’est toute la périphérie qui n’est pas encore en très bon état.
A-t-elle expliqué, précisant que le traitement qu’elle a subi lui a causé une perte du goût. En effet, depuis le début de la chimiothérapie, Véronique Sanson a perdu son goût pour les plats, elle qui « adore ça » à l’accoutumée.
Tous les matins, on se réveille en oubliant qu’on a perdu le goût à cause du cancer. Mais c’est zéro ! On a l’impression de manger un bout de tissu. Ou d’avaler du papier froissé. Et même pour faire la cuisine, je salais tout. J’étais obligée de demander aux gens ‘est-ce que c’est bon ?’ C’est embêtant, unique, mais c’est en train de revenir.
Au printemps, c’est le goût de la scène qui la fera revenir au premier plan. Véronique Sanson y chantera les titres de son quinzième album studio Dignes, dingues, donc… . Et sans doute quelques-uns avec celles et ceux qui l’ont accompagnée sur son dernier opus Duos volatils, sorti à la rentrée.