Les fêtes sauvages se multiplient ces derniers jours en Californie et dans d'autres régions des Etats-Unis. Alors que des mesures sanitaires interdisent en théorie les rassemblements massifs, de nombreux lieux publics sont fermés. Mais c'est du côté des résidences privées que les choses se déroulent désormais. Et la démesure est de rigueur avec des animaux sauvages, des armes et bien sûr de l'alcool qui coule à flots.
Hollywood à l'heure de la démesure
C'est David Ryu, un homme qui travaille à une législation ayant pour but de faire face à la situation, qui s'est exprimé dans une interview relayée par Konbini.
Quand je parle de ces fêtes, je ne parle pas du barbecue du coin ou d’un rassemblement familial. Je veux dire… Littéralement des fêtes qui coûtent un million de dollars à organiser, avec des lions dans des cages, des tigres et des bébés girafes sur le tapis rouge. C’est un spectacle.
Ces soirées sont régulièrement organisées par les propriétaires des maisons, mais aussi des promoteurs de fêtes. Ils n'hésitent pas à louer des maisons sur Airbnb pour plusieurs milliers de dollars. Ensuite, les réseaux sociaux, notamment, permettent d'assurer la promotion de ces événements. A l'intérieur des soirées, on se retrouve comme en discothèque : entrée payante, bar... Autant dire qu'une amende qui peut atteindre 8.000 dollars devient simplement un coût à absorber.
Un problème sanitaire
Comme le raconte CNN, les autorités ont bien conscience du problème. Alors que plus de 10.000 personnes ont trouvé la mort depuis le début de la pandémie en Californie, Eric Garcetti, le maire de Los Angeles, a ainsi annoncé des mesures chocs la semaine dernière. Dans les maisons où sont organisés des fêtes massives, l'alimentation en eau et en électricité sera coupée sous 48 heures. Une mesure dont l'effet reste pour l'heure très limité.
Une situation alarmante
Le problème est pourtant bien réel pour la ville alors que ce genre d'événements peut ensuite servir à diffuser le virus plus largement dans la communauté. Lors d'une soirée organisée dans un manoir de Mulholland Drive, les fêtards ont été filmés par des hélicoptères des médias américains. Lorsque la police est intervenue, des coups de feu ont résonné et une personne est morte.
Selon George Skarpelos, le président d'une association de résidents, le nombre de fêtes a explosé avec la pandémie. Avant, il y avait entre 10 et 15 fêtes chaque soir, contre "environ 50 désormais" sur les collines qui surplombent Los Angeles. Une situation qui fait enrager les habitants et craindre le pire pour l'évolution de la pandémie dans la région.