Semaine après semaine, l'étau semble se resserrer autour de Didier Raoult. Le scientifique marseillais, fervent défenseur d'un traitement à base de chloroquine pour vaincre l'épidémie de coronavirus fait face à des études qui remettent en cause ses trouvailles. Mais, il ne lâche pas l'affaire et n'hésite pas à se montrer particulièrement offensif contre ses confrères de l'Ordre des médecins ou encore à l'égard des médias.
Didier Raoult appuyé par "les gens"
Ce mardi 26 mai, l'infectiologue de l'IHU - Méditerranée était l'invité de David Pujadas sur LCI. L'occasion notamment pour lui de s'exprimer sur l'étude parue dans la revue médicale The Lancet qui balaie ses théories sur l'usage de la chloroquine et estime même que ce traitement présente des risques pour les patients.
Pour Didier Raoult, l'étude basée sur 96.000 patients dans le monde présente des incohérences.
Il y a un problème qui est très étrange et incompréhensible, c'est quand on regarde les facteurs de risque des patients, de cinq continents différents, (...), ils sont tous au même niveau. Et ça, c'est impossible.
Se présentant comme un défenseur de la "vraie vie" et du monde réel, Didier Raoult met alors en avant ses propres chiffres et notamment le fait qu'il ait traité 4.000 malades. Mais, David Pujadas l'interroge alors sur ce qui est reproché depuis février dernier à Didier Raoult.
Pourquoi vous, vous n'avez pas mené une telle étude, avec un groupe témoin avec un placebo, et puis avec un groupe que vous traitez avec votre traitement ?
Plutôt que d'opposer une réponse scientifique, le professeur accuse alors David Pujadas de ne pas pouvoir comprendre.
Encore une fois, vous ne pouvez pas comprendre ce que je vous dit.
Sans se laisser faire, le journaliste le relance, se présentant comme le porte-parole d'une population inquiète.
Mais à travers moi, c'est aux gens que vous vous adressez, et qui se demandent pourquoi vous n'avez pas fait cette étude.
Problème, pour Didier Raoult, les "gens" sont de son côté.
Détrompez-vous, les gens pensent comme moi.
Une nouvelle sortie médiatique qui ne devrait pas calmer les débats.