C’est une interview qui fait beaucoup de bruit. En effet, ce député a incité les hommes à battre leur femme pour les discipliner. Des propos très mal reçus dans un contexte social très sensible envers les femmes.
Mea culpa
L’interview que le député Onesmus Twinamasiko a donnée, a eu lieu le 9 mars, soit le lendemain de la journée internationale des droits des femmes. Il a déclaré sur NTV, une chaîne de télévision locale :
(…) En tant qu’homme, vous devez discipliner votre femme, vous devez la toucher, la saisir à bras-le-corps, la frapper en quelque sorte, pour la rendre raisonnable.
Originaire de l’Ouganda, il a affirmé mercredi dans une lettre au Parlement que celui-ci était contre les violences faites aux femmes. Ainsi, il dit :
(…) détester toute forme de violence contre les femmes. Veuillez accepter mes excuses les plus sincères et sans réserve.
Cette lettre était adressée aux parlementaires, au public et plus « particulièrement aux femmes ».
La pression des réseaux sociaux
Les propos de l'homme politique ont suscité une vague de colère chez les femmes. Et pour cause : selon le rapport gouvernemental de 2016, 1 Ougandaise sur 5, âgée entre 14 et 49 ans, a été victime de violences physiques ou sexuelles sur une période d’un an.
Des propos inadmissibles d’autant plus qu’à la tête du Parlement se trouve une femme, Rebecca Kadaga. Cette dernière a par ailleurs promis de mener une enquête sur les propos de son député, Onesmus Twinamasiko au titre d’incitation à la violence contre les femmes.
Les réseaux sociaux n’ont pas manqué de prendre parti et de créer le hashtag #OnesmusTwinamasikoMustResign à l’encontre du député. Un hashtag qui demande la démission du concerné.
Une polémique à laquelle le président Yoweri Museveni a également répondu en affirmant que ceux qui frappaient leur femme étaient « des lâches ».