Souvenez-vous de Mila, l'adolescente de 16 ans originaire de l'Isère, en région lyonnaise. La jeune fille avait provoqué un scandale sur les réseaux sociaux en janvier dernier après avoir qualifié l'Islam de "religion de merde". Il s'en était suivi un véritable acharnement de la part des internautes, qui ont obligé la jeune fille à rapidement revenir sur ses propos polémique.
Vivement critiquée sur la Toile, Mila a dû être déscolarisée, victime d'une pluie d'insultes et de nombreuses menaces de mort. Certains internautes ont en effet réussi à retrouver l'adresse de son lycée ainsi que celle de son domicile, et étaient prêts à venir la lyncher pour la "punir" d'avoir insulté les musulmans.
Une rancune tenace
Peu après la polémique, Mila était revenue sur ses propos et avait tenu à préciser :
Je n'ai insulté personne, ni menacé, ni appelé à la violence envers qui que ce soit. Ce que j'ai fait, c'est du blasphème, c'est une critique générale des religions et rien d'autre.
Mais ces justifications n'auront pas été entendues par tout le monde. En effet, près de huit mois après le tollé, les propos de Mila lui ont valu une nouvelle attaque alors qu'elle était en vacances.
D'après un article du Canard Enchaîné, Mila a été importunée lorsqu'elle a été "reconnue dans un restaurant de son hôtel". Un individu, qui séjournait dans le même établissement, serait venu s'enquérir de son identité avant de copieusement l'insulter. Le journal rapporte des menaces de "mort et de viol", telles que :
Je vais violer ta mère !
Ou bien :
Que je ne te revoie pas sinon je vais t'étrangler !
Après avoir menacé l'adolescente de dévoiler le lieu de ses vacances sur Internet, l'agresseur a été arrêté le lendemain dans sa chambre, dénoncé par un responsable. L'homme, qui n'a opposé aucune résistance lors de son arrestation, a immédiatement reconnu les faits. Il a été condamné à un an de prison avec sursis après être passé en comparution immédiate.
Mila saisit la justice
En juin dernier, trois adolescents avaient déjà été mis en examen pour avoir diffusé les informations personnelles de Mila. Cette dernière avait alors directement contacté les autorités compétentes, qui n'ont pas manqué de faire appliquer la loi.
L'un des cyber-pirates a ainsi été inculpé de "vol, menaces de mort, menaces de commettre un crime, harcèlement et usage ou de l'identité ou de données d'identification d'autrui en vue de porter atteinte à la tranquillité ou à l'honneur".
De graves accusations qui peuvent être lourdement punies. Un excellent moyen de dissuader les internautes anonymes malveillants, convaincus que la Toile serait un milieu sans foi ni loi.