Cette affaire « Sud Ouest » a commencé par un Tweet posté par une ancienne employée. Un tweet repéré par nos confrères de BuzzFeed qui relayent l'info. Conclu par le hashtag #balancetonporc, le message était sans équivoque.
La jeune femme reste évasive sur son bourreau, mais son compagnon ne compte pas en rester là :
Par pudeur (et sans doute par crainte), Pauline Boyer ne dit pas tout. Et moi, je peux dire que c'est un rédacteur en chef de Sud Ouest ?
Sud Ouest prêt à tourner la page du harcèlement?
En effet, de fil en aiguille, d’autres personnes se sont jointes au combat de Pauline Boyer. La Société civile des journalistes de Sud Ouest demande à ce propos à la direction de s’exprimer sur le sujet :
Depuis ces publications, largement relayées sur Twitter et commentées, la direction est restée silencieuse, alors que la mise en cause est sérieuse, les répercussions importantes.
Depuis, la direction a changé quelques lignes du règlement intérieur, demandant également aux plaignants de se faire connaître afin de pouvoir réagir plus efficacement.
Une des victimes s’est confiée à BuzzFeed sur le comportement intrusif et abusif de l’homme en question :
Je sentais qu'il y avait une demande pour échanger avec moi qui était très pressante. Je recevais beaucoup de messages. J'étais tout le temps sur mes gardes, ce n'était pas une relation saine avec un chef qui discute du travail. C'était quelqu'un qui en demandait trop et qui en faisait trop. J'étais mal à l'aise, stressée d'aller au boulot, soulagée d'en partir.
L’actuel directeur de la publication a promis qu’il était en train de faire le nécessaire, même si, pour l’instant, l’homme ciblé par les accusations est toujours en poste.