L'affaire Xavier Dupont de Ligonnès a défrayé la chronique en 2011. En effet, les Français apprenaient, choqués, les meurtres de cinq membres de la famille Dupont de Ligonnès. Ils ont été découverts enterrés sous une dalle de béton le 21 avril 2011, dans leur maison du 55 boulevard Schuman, à Nantes.
D'après le rapport d'autopsie, Agnès Dupont de Ligonnès et ses quatre enfants, Arthur, Thomas, Anne et Benoît ont tous été abattus à bout portant dans leur sommeil, entre le 3 et le 6 avril 2011, après avoir été drogués avec un somnifère. Le père de famille et principal suspect dans cette affaire, Xavier Dupont de Ligonnès, a été aperçu pour la dernière fois le 15 avril 2011 à Roquebrune-sur-Argens, dans le Var, et s'est depuis évanoui dans la nature.
Le meurtre parfait ?
Dix ans après le début de l'enquête, Xavier Dupont de Ligonnès reste toujours introuvable. S'est-il suicidé, est-il toujours en cavale ou a-t-il refait paisiblement sa vie ? Les théories sont nombreuses quant au destin de celui qui a fêté ses 60 ans le 9 janvier dernier (ou pas).
Acculé et criblé de dettes, le sexagénaire aurait été incapable d'avouer la vérité à sa famille, à qui il avait toujours offert un train de vie confortable. Aussi, n'assumant pas son échec professionnel et ses mensonges, il aurait choisi purement et simplement de supprimer les siens.
Quelques jours après la découverte des corps des victimes, un couple adepte de la pratique de tir de loisir retrouvait une photo "glaçante" de Xavier Dupont de Ligonnès. Celle-ci a été dévoilée dans le documentaire de BFMTV, Dupont de Ligonnès, et s'il était en vie ?, qui sera diffusé ce lundi 19 avril en début de soirée.
Un photo qui fait froid dans le dos
Sur ce cliché, on peut voir Xavier Dupont de Ligonnès en compagnie de deux de ses fils, Arthur et Thomas, dans un stand de tir. La journaliste Rose-Laure Bendavid, à qui le couple a envoyé la photo, a commenté :
La photo est glaçante parce que, quelque part, il emmène ses enfants là où il s'entraîne pour plus tard les tuer.
C'est en effet quatre mois avant le drame, en décembre 2010, que l'homme est devenu membre du stand de tir d'Alain Neutre. Le président du club s'est souvenu dans les colonnes de Ouest-France :
Il n'était pas familier des armes et voulait apprendre. Nous lui avons proposé d'effectuer les cinq séances de formation, obligatoires pour obtenir une licence.
Le président est ensuite revenu sur un détail non négligeable à propos de l'arme du père de famille, et qui l'avait plutôt intrigué :
J'ai constaté qu'elle était munie d'un silencieux. Nous n'aimons pas trop cela au stand, où les tirs ont lieu sans réducteurs de son.
Car interrogés par les enquêteurs, les voisins de la famille ont tous assuré n'avoir entendu aucun coup de feu à la date des meurtres établie par les médecins légistes.
Alain Neutre, qui a évoqué "un élève assidu" qui venait "régulièrement au stand", se rappelle très bien le jour où a été pris le cliché en question :
La dernière semaine de mars, M. Dupont de Ligonnès a offert une journée d'initiation au tir à deux de ses fils.
Moins de deux semaines plus tard, la famille de Xavier Dupont de Ligonnès était décimée et enterrée sous la terrasse de sa maison nantaise.
Dupont de Ligonnès, un cas toujours non élucidé
L'affaire continue de susciter l'intérêt des Français, mais également des polices étrangères. Le 11 octobre 2019, un homme de nationalité portugaise qui se rendait en Écosse pour retrouver son épouse était ainsi arrêté à l'aéroport de Glasgow, confondu avec Xavier Dupont de Ligonnès.
Une nouvelle qui a été reprise par de nombreux médias. Mais ces derniers ont ensuite dû toutefois rapidement corriger leur Une. Car en effet, à l'issue de leur interrogatoire avec le prévenu, les policiers se sont vite rendus compte que Guy Joao, qui n'a rien vu venir, n'était pas le meurtrier le plus recherché de France.