Les histoires d'argent ou d'héritage ont malheureusement bien souvent divisé des familles. On a encore pu le constater après les décès de Johnny Hallyday, Alain Bashung ou bien le chanteur Christophe. Et les anonymes ne sont également pas épargnés par ce genre de conflits familiaux, comme vient de le rapporter Capital ce jeudi 20 mai.
Le Loto de la discorde
En 2013, une habitante du Tarn-et-Garonne remporte la coquette somme de 9,5 millions d'euros au Loto. La gagnante avait déclaré avoir joué avec deux de ses trois enfants, afin que la Française des Jeux répartisse les gains à parts égales.
Mais comme vous l'avez compris, il y a bien trois enfants dans cette histoire peu banale. Et la fille lésée de la nouvelle millionnaire n'avait pas l'intention de se laisser écarter sans se défendre. Auprès de Capital, elle a affirmé que sa mère a pour habitude de toujours jouer seule au Loto, via un système d'abonnement. Elle l'accuse également "d'avoir faussement prétendu que deux de ses enfants jouaient avec elle, afin que la FDJ leur verse un tiers des gains".
La fille de la gagnante est ainsi convaincue que sa mère est coupable d'une fraude à la donation. Car comme l'explique le magazine, celle-ci aurait dû s'acquitter d'importants frais de donation si elle avait voulu céder une partie de la somme faramineuse à ses descendants de son vivant. Un acte de loi qu'elle a préféré contourner en désignant son fils et sa deuxième fille comme co-joueurs.
L'affaire se règle devant la justice
Persuadée que sa mère aurait effectué cette manœuvre dans l'unique but de la priver de son héritage, la fille a prié à la Française des Jeux de bien vouloir lui communiquer le nom du titulaire de l'abonnement vainqueur. Sans réponse de la part de la société de jeux d'argent, elle n'a alors pas hésité à l'assigner en justice. Et bien mal lui en prit puisqu'elle n'aura pas réussi à convaincre les juges.
En effet, la cour d'appel de Toulouse a rendu son verdict le 21 février dernier, au détriment de la plaignante. Cette dernière a été déboutée de sa demande. Les magistrats ont jugé qu'elle "ne dispose pas d'un intérêt à obtenir la communication de pièces qu'elle réclame à la Française des Jeux". Les avocats de la FDJ avaient d'ailleurs rappelé durant leurs plaidoiries que "le nom du gagnant du tirage relève des informations couvertes par le secret de la vie privée".
En ce qui concerne l'héritage, le tribunal a déclaré que la succession ne se règlera qu'après le décès de la gagnante. Et comme l'ordonne la loi, son argent et ses biens seront répartis équitablement entre ses héritiers.
Finalement, c'est la plaignante gourmande qui a été condamnée à verser 3000 euros à la FDJ, pour lui rembourser ses frais d'avocats. Une décision de justice qui ne devrait pas vraiment arranger les relations au sein des membres de la famille, qui ont manifestement beaucoup de mal à s'entendre.
Contactée par Capital, la Française des Jeux n'a pas souhaité commenter le verdict et s'est contentée de confirmer que "l'action engagée par la plaignante était irrecevable".