Priver les étudiants de leurs smartphones ? Trop facile. En Algérie, pour empêcher la triche durant les épreuves du baccalauréat, le gouvernement a tout simplement coupé Internet.
Pour chaque épreuve
C'est une information surprenante qui a été constatée par nos collègues de l'AFP cette semaine à Alger. Le gouvernement semble prendre dans le pays la question de triche très au sérieux. Résultat ? L'accès à Internet est coupé dans tous le pays durant les épreuves, qu'il s'agisse de l'accès fixe ou mobile.
Algérie Télécom, l'opérateur public a expliqué comment allaient fonctionner les choses jusqu'au 25 juin, le jour de la dernière épreuve. A chaque fois, Internet est coupé une heure le matin au début de l'épreuve et une heure l'après-midi pour l'épreuve suivante. Une mesure réalisée "conformément aux instructions du gouvernement visant à assurer le bon déroulement des épreuves du baccalauréat".
Pour les opérateurs, aucune négociation possible même si on imagine que cela ne doit pas ravir tous leurs clients. Ils sont forcés d'obéir à la demande du gouvernement en raison du cahier des charges auquel ils doivent se conformer. Pour le pays, il s'agit d'une réaction après une épreuve 2016 très problématique. A l'époque, de nombreuses fraudes avaient été constatées avec la fuite des sujets sur les réseaux sociaux.