C’est un moment magique qu’a vécu Steve Lindberg au cœur de cette épaisse forêt du Michigan (États-Unis). Ancien homme politique, ce retraité passionné de chasse pendant des années a depuis longtemps laissé tomber le fusil au profit de l’appareil photo. Une chance pour vos yeux qu’il ait eu ce jour un objectif en main plutôt qu’une arme. Sur sa page Facebook, Steve Lindberg partage ainsi son cliché d’exception :
Cinq jours avant la saison des fusils, regardez qui je peux apercevoir.
Il se confie à la radio québécoise CBC dans l'emission As It Happens :
J'ai d'abord cru voir un cerf dont les ramures étaient asymétriques. Mais en rentrant chez moi, je me suis aperçu qu'il était bien plus que ça.
Steve Lindberg a pu observer un animal digne d'un conte de fée : un cerf à trois bois. Or cerf à trois bois, c’est un peu comme une poule qui pond des œufs à trois jaunes. Ou encore un trèfle non pas à quatre, mais cinq feuilles ! C’est une anomalie génétique extrêmement rare, qui n’est absolument pas synonyme de mauvaise santé. Il est estimé que pas plus d’un cerf sur un million naîtrait porteur de cette anomalie génétique. Alors imaginez le nombre de cerfs que vous pouvez attendre de croiser avant d’espérer observer un cerf à trois bois. Un photographe aurait essayé de le faire exprès qu’une vie ne lui aurait peut-être pas suffit.
Une merveille de la nature mise en danger ?
Pour la petite histoire, les cerfs perdent leurs majestueuses ramures tous les ans, en hiver. Elles ne leur sont utiles que pour combattre les autres mâles afin de conquérir les demoiselles. Les bois repoussent au printemps. Plus un cerf est âgé, plus ses ramures sont hautes et ramifiées. S'il répond aux même codes que les autres, le cerf à trois bois de Linberg aurait entre deux et quatre ans.
Reste tout de même à espérer que ce rare spécimen pourra continuer d’émerveiller d'autres promeneurs chanceux et ne finira pas en trophée de chasse suspendu au mur.
Peu de chasseurs oseraient sans doute se vanter en public d'avoir abattu un spécimen si exceptionnel, après l'affaire Melania Capitan.
Ce cliché ne risque-t-il pas tout de même d'éveiller démesurément les convoitises ?