Vous chantez faux ? Pas de panique ! Des chercheurs lyonnais en neurosciences et neuropsychologies mènent actuellement deux études sur la perception musicale dans l'espoir de corriger un jour ce déficit. Afin de comprendre les mécanismes qui poussent certains à ne pas pouvoir mémoriser un air, ils sont à la recherche de volontaires se trouvant dans l'incapacité de chanter juste. Ces derniers seront rémunérés.
Le fonctionnement de certaines zones du cerveau analysé
Quelle est l'origine d'un défaut de perception musicale ? Certaines personnes naissent-elles avec ce genre de déficit ? Peut-on le corriger ? Y-a-t-il un espoir de chanter juste un jour ? Autant de mystères que les chercheurs du CRNL de Lyon tenteront d'élucider. Caliani Hoarau, étudiante en master 2 de neurosciences et neurosphychologie et stagiaire au centre de recherche de Lyon a confié à 20 Minutes que le problème se situait "au niveau des connexions fronto temporales". Ces dernières seraient "très importantes dans la perception de la musique".
Nous souhaitons étudier si cet apprentissage à long terme peut améliorer leur perception de la musique et si cela se voit au niveau cérébral et comportemental.
Afin de plonger dans le cerveau des volontaires, les chercheurs auront recours à plusieurs sessions de magnéto encéphalographie (MEG). Sans danger, et pratiquée dans une chambre blindée, cette technique mesure les champs magnétiques induits par l'activité électrique des neurones.
Un an d'étude contre rémunération
La première étude aura une durée d'un an. Durant cette période, les volontaires seront soumis à un programme d'entraînement musical élaboré par les chercheurs. La seconde partie de l'étude durera quant à elle 2h30. Les personnes intéressées par ce projet peuvent s'inscire en ligne. Un test de 20 à 30 minutes est disponible sur Internet. Ce dernier comporte plusieurs mélodies et quelques questions. La somme versée au terme de cette participation n'a pas encore été dévoilée.
Des premiers résultats en 2022
Les premiers résultats de cette étude seront probablement connus à la fin de l'année 2022. Il faudra un an et demi aux chercheurs afin de pouvoir tirer des conclusions de ces travaux. Caliani Hoarau précise que le résultat de ces recherches pourrait considérablement améliorer le quotidien des personnes portant des implants auditifs.