L’ancien ministre de l’Education, Luc Ferry, était invité le 26 avril dans Passage des arts, émission culturelle animée par Claire Chazal. Il y est venu pour présenter son nouveau livre Les sept écologies: Pour une alternative au catastrophisme antimoderne, un livre sur les courants de l’écologie selon lui.
L’ancien homme politique a aussi profité de cette occasion pour aborder de nombreux sujets culturels comme l’art et la musique.
Luc Ferry et l'art contemporain
Luc Ferry s’est d’ailleurs emballé sur le sujet de l’art contemporain, laissant échapper des mots très durs et qui dépassent clairement une opinion sobre :
Ce n'est pas que je ne suis pas "absolument fan", c'est que je déteste ça !
Claire Chazal a préféré railler cette opinion tranchée :
Et il s'en vante... C'est effrayant.
Elle a toutefois laissé Luc Ferry continuer son argumentation en défaveur de l’art contemporain :
Je pense que c'est à 99% une monstruosité de snobisme. Les gens sont obligés de dire que c'est grandiose parce que cela coûte très cher et qu'ils sont bluffés par le p*gnon. C'est tout !
Claire Chazal très agacée
Et cette fois, Claire Chazal n’a pu laisser passer les dires de Luc Ferry. Elle lui a intimé avec une pointe d’humour mais tout de même agacée de stopper sa logorrhée :
Arrêtez ! Taisez-vous !
Seulement, l’ancien ministre était totalement lancé et a cru bon de terminer sa diatribe :
Quand on voit une espèce de truc ridicule de Jeff Koons, Balloon Dog qui se vend 53 millions de dollars, les types se disent : 'Ah bah si je ne trouve pas ça admirable, c'est que je suis un c*n !' Il faut dire la vérité là-dessus. Ça se vend très cher, donc ça impressionne les blaireaux. C'est 'l'art capitaliste', disait Schumpeter.
La journaliste a donc pris la défense de l’art contemporain en arguant que le point de vue de Luc Ferry était "un peu réducteur" et en l’invitant à diversifier ses connaissances sur le sujet pour se faire un vrai avis. L’ancien ministre a alors saisi qu’il avait énervé Claire Chazal et a lancé :
Je vous ai mise en colère un peu !
Au moins se rend-il compte de l’agacement qu’il peut provoquer en imposant ses avis, tout espoir n'est pas perdu !