Cela fait désormais une semaine mais la polémique ne semble pas près de se calmer. Le vendredi 12 mars, Corinne Masiero, comédienne star de Capitaine Marleau, s’est mise nue sur la scène des César pour soutenir la cause des intermittents. Sur son corps, des inscriptions comme "Rends l’art Jean".
Une initiative dont la comédienne n’avait parlé à personne. Et qui avait pour but de choquer et d’éveiller les consciences au problème de la culture. Si la comédienne a reçu de nombreux soutiens, certains l’ont également fortement critiquée. Une dizaine de députés ont ainsi fait appel au procureur de Paris pour signaler l’ "exhibition" de Corinne Masiero.
La réponse de Corinne Masiero à Stéphane Tapie
Et lundi 15 mars, sur le plateau de TPMP, Stéphane Tapie, fils de Bernard Tapie et chroniqueur, a commenté l’événement en déclarant :
Je n'ai pas envie de voir cet espèce de laideron avec les tampons sur les oreilles…
Corinne Masiero a répondu à cette attaque dans le magazine Causette :
Je ne sais pas qui est ce monsieur, je connais un autre Tapie, mais il a eu des problèmes avec le Crédit lyonnais. Il faudrait être conne pour ne pas s’attendre à de telles réactions. Au vu de la société ultra patriarcale dans laquelle nous vivons encore. On est encore en plein dedans, la preuve c’est qu’il y a encore des gonzesses qui sont déformées du bulbe rachidien par ces discours.
"On m’a écrit pour me dire que c’était vachement bien"
Mais la comédienne avoue ensuite être satisfaite des résultats de son action et qu’on l’ait laissée terminer son discours :
Pour tout vous dire, je pensais en fait que ça allait être pire. Qu’on allait me couper le micro, ou m’enjoindre à quitter la scène. Ma surprise, elle vient plutôt du fait que j’ai été inondée d’amour et de remerciements de toute part, du monde du spectacle mais pas que. On m’a dit : "Ton cul à l’écran, ça interpelle bien plus que tous les théâtres que nous occupons." On m’a écrit depuis le Brésil, la Corée du Sud ou le Canada pour me dire que c’était vachement bien, d’avoir fait ce coup pour faire entendre notre détresse. Car partout dans le monde, la culture est à l’arrêt à cause de la crise sanitaire, les gens souffrent, et c’est ce que je voulais faire entendre.